Littératures et Cultures du Pacifique Sud

 

COURS ET CONFÉRENCES

LECTURES AND CONFERENCES

 

MICRONÉSIE

index

 

..introduction to NAURU ISLAND / L'île de NAURU présentation

..introduction to FEDERATE STATES OF MICRONESIA /

Les ETATS FEDERES DE MICRONESIE présentation  .........

.. introduction to PALAU / la République des PALAOS présentation

...introduction to KIRIBATI / Le KIRIBATI présentation

...introduction to MARSHALL Islands / la république des îles MARSHALL présentation

...introduction to NORTHERN MARIANAS / les îles MARIANNES du Nord présentation

 

 

 

L'ILE DE NAURU : présentation..................cartes

 

DESCRIPTION

 

La République de Nauru (autrefois Pleasant Island) est une île de corallienne de 21 km² avec environ 30 km de côtes. Elle est située à une cinquantaine de kilomètres au sud de l'équateur, à 4000 km au nord de Sydney et à 4500 km à l'ouest d'Honolulu. L'île est entourée d'un récif, hors d'eau à marée basse, percé de plusieurs passes. La zone côtière est constituée par une plage de sable puis une zone de terre arable, le tout entourant un plateau central, appelé topside, avec des falaises calcaires, formées d'anciens récifs coralliens surélevés avec une altitude maxima d'un peu plus de 60 m. D'importants gisements de phosphate se trouvent sur le plateau central (l'île de Nauru est l'un des trois gisements de phosphate les plus importants du Pacifique).

Le climat est tropical, avec une saison humide de novembre à février. Les températures, modérées par la brise de mer, ne dépassent guère 30° C. L'exploitation des mines de phosphate a modifié le climat. La déforestation de la zone des mines (environ les 4/5ème de la surface de l'île) a laissé à nu la roche. Sa surface claire, exposée au rayonnement solaire, renvoie un rayonnement vers le ciel qui a pour effet de créer des courants d'air chaud ascendants. Ceux-ci chassent les nuages et donc la pluie, ce qui provoque des sécheresses. Les précipitations sont très irrégulières et peuvent varier de 300 mm de pluie par an à plus de 4500 mm.

 

POPULATION

 

Selon une estimation de juillet 2002, la population est de plus de 12 000 habitants (8 400 en 1982) avec un taux de croissance de 2% et une espérance de vie de 60 ans. Elle est concentrée sur la frange côtière de l'île, surtout dans la partie sud-ouest où se trouvent l'aéroport, la poste, la banque, la radio, le parlement et des bâtiments administratifs. Il n'y a pas de capitale à proprement parler. L'île est divisée en quatorze districts : Aiwo, Anabar, Anetan, Anibare, Baiti, Boe, Buada, Denigomodu, Ewa, Ijuw, Meneng, Nibok, Uaboe, Yaren. Les bâtiments du gouvernement sont dans le district de Yaren.

La population est composée de 58% de Nauruanais de souche (autochtones ayant comme ancêtres des Polynésiens mêlés de Micronésiens), de 26% d'habitants d'autres îles du Pacifique (Kiribati et Tuvalu surtout), de 8% d'Asiatiques (Chinois et Philippins) et de 8% d'Européens.

La richesse apportée par l'exploitation du phosphate n'a pas fondamentalement modifié le mode de vie : elle l'a plutôt amélioré en apportant le confort occidental (radio, voitures réfrigérateurs). Par ailleurs, la mine a fait venir de nombreux habitants des autres îles du Pacifique qui sont logés par l'Etat, près des mines ou du port, et travaillent dans des conditions qui ont attiré l'attention des droits de l'homme : syndicalisme fortement découragé et donc inexistant, pas de droit de grève, obligation d'avoir une autorisation de quitter l'île pour un travailleur sous contrat.

Les habitants de Nauru sont en majorité chrétiens, un tiers de confession catholique, deux tiers de confession protestante (Nauru Protestant Church mais aussi Kiribati Protestant Church et Tuvalu Protestant Church).

Il y a plusieurs écoles maternelles et primaires, une école pour l'enseignement secondaire et une école pour l'enseignement technique.

Les principaux problèmes de santé sont en grande partie causés par une occidentalisation très poussée de l'alimentation, due à la disparition, du fait de la désertification des 4/5ème de l'île, de presque tous les produits traditionnels locaux. Cette occidentalisation de l'alimentation provoque des diabètes, des cancers, des hypertensions et un alcoolisme qui pose un sérieux problème. Il n'y a pas de malaria. Les soins de santé et les soins dentaires sont pris en charge par le gouvernement pour tous les nationaux de Nauru.

La langue officielle est le nauranais (mélange de polynésien et de micronésien) mais l'anglais est utilisé pour toutes les affaires officielles du gouvernement. Le nauruanais est parlé, l'anglais est écrit. De plus, à cause des travailleurs étrangers, beaucoup d'autres langues du Pacifique sont parlées ou comprises.

Il y a une station radio AM depuis 1968 et la télévision depuis 1991. Il y a deux chaînes : une qui retransmet CNN et une qui retransmet les manifestations sportives, car les Naruanais sont des fanatiques de football australien et d'haltérophilie.

Le principal journal est le " Bulletin ".

 

 

FAUNE ET FLORE

 

La flore est représentée par les pandanus, les cocotiers, les frangipaniers et des arbres à bois dur comme le tomano. Mais la déforestation due à l'exploitation des mines de phosphate a profondément modifié le centre de l'île où de nombreuses zones ne sont plus que des monticules sans vie constitués de corail blanc-gris, au mieux recouverts d'une maigre végétation. On trouve des plantations de bananiers, d'ananas et de légumes autour de Buada Lagoon, sorte de petit lac situé dans la partie sud-ouest de l'île.

Outre les nombreux insectes communs à toutes les îles du Pacifique, la faune est représentée par les oiseaux de mer dont le fameux noddi noir (anous minutus) dont les Nauruanais sont friands et qu'ils mangent grillés. Mais la chaleur devenue excessive du centre de l'île en a chassé de nombreuses espèces d'oiseaux comme les frégates et les noddis.

 

ECONOMIE

 

L'agriculture est très restreinte et ne sert qu'à l'usage local. Elle consiste essentiellement en fruits (surtout noix de cocos) et légumes, un peu d'élevage de bovins, de cochons et de poulets. Cette petite agriculture s'explique par la rareté des terres arables (une étroite bande côtière de 150 à 300 m de large) et de l'eau (une partie de l'eau consommée vient d'Australie).

La pêche, peu développée sert également à la consommation locale quoique, depuis 1979, avec la création de la Nauru Fishing Corporation, le gouvernement cherche à développer une industrie de la pêche.

Les habitants de l'île qui ne travaillent pas pour les mines, sont fonctionnaires dans l'administration, l'éducation ou les transports.

Toute l'économie de l'île est tournée vers les mines de phosphate. Ces gisements de phosphate sont constitués par un mélange de calcaire corallien combiné avec du guano et qui est très apprécié comme engrais. Exploitées depuis le début du XXème siècle, les mines sont la seule source de revenus de Nauru. Avec des exportations de phosphate (surtout vers l'Australie) qui ont atteint jusqu'à deux millions de tonnes par an, les montants des revenus par habitant ont fait de cette petite république un pays riche, avec un niveau de vie comparable à l'Australie. Mais les gisements s'épuisent et malgré une diminution de plus en plus grande de l'exploitation, cette source de revenu n'existera plus d'ici une dizaine d'années. Cette diminution de l'exploitation est due au fait de la demande mondiale moins importante et des coûts augmentés d'extraction, du fait de la raréfaction du minerai qui rend les mines moins compétitives. D'ores et déjà, le gouvernement commence une politique de licenciement des ouvriers des mines (surtout les travailleurs étrangers qui ont été jusqu'à plus de 3000).

L'électricité de l'île est produite à partir des installations des mines.

L'île possède un aéroport et une compagnie aérienne gouvernementale : Air Nauru. Le port n'est pas en eau profonde (par contre au-delà du récif, il y a d'excellents mouillages en eau profonde) et il est relié aux mines par une voie ferrée d'environ 5 km. Une route goudronnée de 19 km fait le tour de l'île.

L'activité touristique est nulle et sans grand avenir de développement dans les conditions actuelles.

Du fait de la désertification (80% de la surface de l'île est creusée de puits et de carrières) presque tout doit être importé, y compris la majorité des produits alimentaires et même une partie de l'eau potable. Une usine de désalinisation de l'eau de mer a été construite et l'eau de pluie est récoltée et stockée dans des réservoirs sur le toit des maisons.

Le secteur bancaire est représenté depuis 1976 par une banque d'état la Bank of Nauru.

Les surplus financiers provenant des exportations de phosphate ont été investis à l'étranger et ont été source de revenus substantiels, bien qu'une partie non négligeable de ces fonds se soit évaporée du fait de mauvais placements et de la corruption. Le gouvernement cherche depuis 1975 à développer un secteur bancaire et encourage l'installation de banques " off shore " en insistant sur l'anonymat légal des transactions et l'absence de taxes et impôts sur l'île, caractéristiques garanties par l'état pour les cinquante prochaines années. Ceci a amené ces banques à effectuer des opérations de blanchiment d'argent provenant en particulier des mafias russes. Ces opérations ont été dénoncées par l'OCDE qui au travers de son organisme la " Financial Action Task Force " a demandé aux autorités de Nauru de prendre des dispositions, avant mesures de rétorsion, pour renforcer les conditions de l' " Anti-Money Laundering Act " établi par le gouvernement de l'île le 28 août 2001 , acte jugé insuffisant par l'OCDE.

Néanmoins, le déficit des caisses a poussé l'état à geler les salaires des fonctionnaires, à réduire la fonction publique pléthorique, à privatiser certains organismes d'état et à réduire la représentation par les consulats et les ambassades à l'étranger. Il n'existe cependant que peu de chiffres officiels sur l'économie et les estimations ne sont pas fiables.

Enfin, le réchauffement de la planète, et surtout la montée des eaux, est une menace car la seule partie de l'île habitée est située au niveau de la mer et peut être submergée. Le plateau central ne risque rien mais l'exploitation outrancière des mines l'a rendu difficilement habitable. La réhabilitation du centre de l'île exigerait l'apport de suffisamment de terre fertile pour recomposer la surface des sols qui ont été évacués pour l'exploitation des mines. La république de Nauru en a rendu responsables les Australiens et les Néo-zélandais propriétaires des sociétés minières avant l'indépendance. Elle a passé des accords avec l'Australie qui ont abouti en 1993 à un versement sur 20 ans de plus de 70 millions de dollars d'indemnités faisant suite à la plainte en 1989 devant la cour internationale de justice de La Haye. Cette plainte accusait l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre d'avoir détérioré l'île et également d'avoir largement sous-évalué la valeur du minerai extrait avant l'indépendance lors des facturations à l'île de Nauru. L'Australie surtout, la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre dans une moindre mesure, avaient été condamnées à verser des indemnités compensatoires. L'île de Nauru a également profité de ce programme de réhabilitation des terres pour devenir le 52ème membre de l' "Asian Development Bank " et pour demander des fonds servant à financer le programme de réhabilitation.

La monnaie est le dollar australien ( AUD)

 

HISTOIRE

 

On connaît mal le peuplement de l'île de Nauru. Il s'agit vraisemblablement à l'origine de naufragés provenant de différentes îles du Pacifique. Ceci expliquerait la langue, distincte de toutes les autres, sans doute un mélange de toutes. Même du point de vue ethnique, on trouve des types et des morphologies différentes (texture des cheveux par exemple) selon les différentes parties de l'île. La population était répartie en douze tribus matrilinéaires dont deux ont disparu au début du XXème siècle, chacune parlant son dialecte. A l'arrivée des missionnaires, la langue la plus parlée fut choisie pour traduire la bible et les autres ont disparu petit à petit. A l'origine, les dieux des habitants étaient Eijebong une déesse et Buitani un esprit de la terre .

Les Européens, avec le capitaine anglais John Fearn, ont découvert l'île en 1798. Elle fut nommée " Pleasant Island ". Un peu oubliée jusque dans les années 1830, elle a servi de base de ravitaillement aux baleiniers qui opéraient dans la zone de l'équateur. C'est aussi à cette époque que sont arrivés les beachcombers (sorte d'aventuriers). Ils ont servi d'intermédiaires entre les indigènes et les navigateurs qui échangeaient eau et nourriture contre des outils, des armes et de l'alcool. Les armes, l'alcool et les conseils des beachcombers ont encouragé les guerres entre clans et les ont rendues plus sanglantes. A pertir de 1878 et pendant une dizaine d'années, les guerres ont été incessantes. Des ressortissants allemands installés sur l'île ont demandé l'aide de l'Allemagne. En 1886, suite à une convention germano-britanique, l'île a été attribuée à l'Allemagne et un détachement armé qui avait accompagné le haut commissaire allemand a arrêté les douze chefs de clan qui ont été menacés de déportation si toutes les armes de l'île n'étaient pas rendues. Ceci fait, le calme a pu revenir sur l'île. En 1888 elle a été intégrée au protectorat allemand des îles Marshall. A la fin du XIXème siècle, les premiers missionnaires allemands de confession protestante et catholique sont arrivés, ce qui a entraîné une mini guerre de religions. Dès 1898, un Australien, directeur de la Pacific Islands Company de Sydney, découvrit l'existence de guano sur l'île et ramena des échantillons. Ceux-ci analysés une ou deux années plus tard, ont montré une forte teneur en phosphate de chaux (plus de 78%). Cette découverte a décidé du sort de Nauru pour le siècle suivant. Comme c'était la Jaluit Gesellschaft qui avait les droits d'exploitation sur le guano du protectorat (allemand) des îles Marshall, de délicates négociations ont été entamées avec le gouvernement allemand. Un accord qui laissait l'exploitation aux Anglais mais partageait les bénéfices entre Anglais et Allemands a été conclu, sans rien laisser cependant pour les Nauruanais. Fin 1907, plus de 11.000 tonnes de phosphate étaient extraites et exportées vers l'Australie. De cette époque date l'arrivée des premiers immigrés, essentiellement des insulaires originaires des Carolines et des Chinois. En août 1914, à la déclaration de la Première Guerre mondiale, les Allemands ont renvoyé les Anglais sur l'île britannique la plus proche c'est-à-dire Ocean Island (actuellement île de Banaba dans le Kiribati) dans l'espoir de continuer l'exploitation à leur unique profit. Cependant en novembre de la même année, un détachement australien venant de Rabaul a débarqué, a pris possession de l'île de Nauru, a ramené les Anglais d'Ocean Island et a déporté les Allemands en Australie. L'exploitation des mines a repris pendant cinq ans, sous la surveillance du contingent australien laissé sur place. En 1919 un mandat a été conféré conjointement à la Grande Bretagne, à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande pour administrer l'île. Quelques temps plus tard, l'Australie restait seul administrateur. La Pacific Islands Company a alors été rachetée par les trois puissances et est devenue la British Phosphate Corporation. Il a été alors décidé, mais sans document écrit, de reverser des royalties aux propriétaires des terrains. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en décembre 1940, des bateaux " corsaires " allemands ont coulé les minéraliers ancrés dans le port et ont endommagé les installations à terre. Un an plus tard, après l'entrée en guerre du Japon et des Etats-Unis (décembre 1941), les Japonais ont commencé à bombarder l'île qui a été évacuée par les Européens. En 1942, ils ont débarqué, occupé Nauru et déporté plus d'un millier de Nauruanais pour construire leur base militaire sur l'île de Truk. En 1943, la construction d'un aéroport a été achevée par les Japonais ce qui a provoqué des bombardements américains. Ces bombardements qui empêchaient l'exploitation des mines ont duré jusqu'en septembre 1945, date à laquelle les forces australiennes ont réoccupé l'île. En novembre 1947, l'île de Nauru devenait un territoire administré par les Nations Unies (United Nations trust territory), Australie, Nouvelle-Zélande et Grande Bretagne étant les puissances de tutelle. L'Australie est redevenue seule responsable de l'administration. En 1950, la British Phosphate Corporation battait tous ses records d'exploitation préalables. En 1951, le Conseil des Chefs, organisme de fonction héréditaire et sans pouvoir créé en 1927, a été remplacé par le Nauru Local Government Council (Conseil gouvernemental local de Nauru) avec guère plus de pouvoirs, le vrai pouvoir étant toujours détenu par la British Phosphate Corporation. En même temps des chefs politiques forts comme Thimothy Detudamo et Hammer DeRoburt ont émergé et ont poussé les habitants à vouloir gérer et contrôler leur île. La visite d'envoyés des Nations Unies leur a donné l'occasion de faire entendre leur voix et des négociations ont commencé avec les trois puissances de tutelle. Les projets de déplacement sur une autre île ayant largement été repoussés par les Nauruanais, une étape importante a été franchie en 1965 quand le montant des indemnités d'exploitation (royalties) du phosphate a été multiplié par cinq, puis par plus de dix en 1966. La même année, un Conseil Législatif a été créé, avec promesse d'un gouvernement autonome. Des accords ont été signés en octobre 1967, garantissant l'indépendance de l'île pour l'année suivante et le plein contrôle des mines pour 1970, moyennant une indemnité à verser à la British Phosphate Corporation.

Le 31 janvier 1968, l'indépendance a été effective, la République de Nauru proclamée et en mai Hammer DeRoburt, élu président de la république. La République de Nauru est une des plus petites républiques du monde. Elle fait partie du Commonwealth depuis 1968 et des Nations Unies depuis 1999. Nauru s'est dotée de sa propre compagnie maritime et aérienne. En 1970, la Nauru Phosphate Corporation a vu le jour en remplacement de la British Phosphate Corporation. En 1976, Bernard Dowiyogo a été élu mais a dû démissionner en avril 1978 après un vote défavorable du Parlement. Il a été remplacé par Lagumot Harris qui n'est resté en place que quelques semaines et a dû démissionner lors du vote du budget. Les élections qui ont suivi, ont amené de nouveau Hammer DeRoburt au pouvoir. Depuis, les présidents se sont succédés à un rythme rapide, jusqu'à quatre présidents différents pour la seule année 1996, leurs démissions faisant suite à un vote de défiance du Parlement. En janvier 2003, c'est Bernard Dowiyogo qui a été élu mais il est décédé le 9 mars 2003 et c'est Derog Gioura qui a assuré l'intérim. Puis se sont succédés Ludwig Derangadage Scotty , René Harris et de nouveau Ludwig Derangadage Scotty . En octobre 2004, le parlement est dissout et l'état d'urgence proclamé à cause de l'état catastrophique des finances : l'état est en faillite. De nouvelles élections ont eu lieu et le nouveau gouvernement a établi une politique de restriction pour gérer la crise. L'Australie et le Forum des îles du Pacifique décident d'une aide financière et de conseils pour redresser la situation. En novembre 2005 une société d'engrais australien signe un accord pour exploiter un des derniers gisements de phosphate de l'île. De nouvelles élections doivent avoir lieu en juin 2007.

 

Le gouvernement :

Il est constitué par :

  1. Un chef de l'Etat qui est également chef du gouvernement (premier ministre) élu pour trois ans par le parlement
  2. un cabinet dont les membres sont choisis par le premier ministre parmi les membres du parlement.

Les partis politiques ne sont pas très nombreux. Il y en a essentiellement deux :

Le Democratic Party (parti démocratique)

Le Nauru Party (Parti de Nauru) parti informel dirigé en 2003 par Dowiyogo.

 

Les dates importantes

1798 Découverte par les Britanniques qui la nomme Pleasant Island.

21 Oct. 1887 Protectorat allemand (Nauru).

14 Avril 1888 fait partie des îles Marshall allemandes

1 Avril 1906 fait partie de la Nouvelle-Guinée allemande

7 Sept. 1914 occupation Australienne.

1914 - Juin 1921 fait partie des British Western Pacific Territories.

17 Déc. 1920 mandat de la Société des Nations (à l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre)

26 Août 1942 - 13 Sept. 1945 occupation japonaise.

1 Nov. 1947 fait partie des Trust Territory des Nations unies (sous contrôle de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Angleterre, mais sous administration australienne )

31 Janv. 1968 Indépendance : promulgation de la République de Nauru (Republic of Nauru).

 

Les dirigeants

1886 - 1887 Wilhelm Knappe

1888 - 1889 Franz Leopold Sonnenschein

2 Oct 1888 - Mai 1889 Robert Rasch

Mai 1889 - 1895 Christian Johannson

1895 - 1898 Fritz Jung

1899 - 1906 Ludwig Kaiser

1906 - 1907? K. Geppert

1907 - 1910? Joseph Siegwanz

1910? - 7 Sept. 1914 ....

7 Sept. 1914 - 6 Nov 1914 ....

6 Nov. 1914 - 1915 Norrie

1915 - 1917 Charles Rufus Marshall Workman

1917 - 1921 Geoffrey Whistler Bingham

Juin 1921 - Juin 1927 Thomas Griffiths

Juin 1927 - Janv. 1933 William Augustus Newman

Janv. 1933 - Nov 1938 Rupert Clare Garsia

Nov. 1938 - 26 Août 1942 Frederick Roydon Chalmers

26 Août 1942 - Oct. 1942 commandant japonais inconnu

Oct. 1942 - 13 Sept. 1945 commandant japonais Hisayuki Soeda

13 Sept. 1945 - 1 Nov. 1945 J.L.A. Kelly

1 Nov. 1945 - Août 1949 Mark Ridgway

Août 1949 - Nov. 1949 Harold Hastings Reeve

Nov. 1949 - Janv. 1953 Robert Stanley Richards

Janv. 1953 - Déc. 1953 John Keith Laurence

Déc. 1953 - Juil. 1954 K.A. Read

Juil. 1954 - Mai 1958 Reginald Sylvester Leydin

Mai 1958 - Avr. 1962 John Preston White

1962 - Avr .1966 Reginald Sylvester Leydin

Avr .1966 - 31 Janv. 1968 Leslie Dudley King

31 Janv. 1968 - 18 Mai 1968 Hammer DeRoburt

18 Mai 1968 - 22 Déc. 1976 Hammer DeRoburt

22 Déc. 1976 - 19 Avr. 1978 Bernard Dowiyogo ( 1946 - 2003) NP

19 Avr. 1978 - 15 Mai 1978 Lagumot Gagiemem Nimidere Harris ( 1938? - 1999)

15 Mai 1978 - 17 Sept. 1986 Hammer DeRoburt

17 Sept. 1986 - 1 Oct. 1986 Kennan Ranibok Adeang DP

1 Oct. 1986 - Déc. 1986 Hammer DeRoburt

Déc. 1986 Kennan Ranibok Adeang DP

Déc. 1986 - 17 Août 1989 Hammer DeRoburt

17 Août 1989 - 12 Déc. 1989 Kenas Aroi

12 Déc. 1989 - 22 Nov. 1995 Bernard Dowiyogo NP

22 Nov. 1995 - 11 Nov. 1996 Lagumot Gagiemem Nimidere Harris

11 Nov. 1996 - 26 Nov. 1996 Bernard Dowiyogo NP

26 Nov. 1996 - 19 Déc. 1996 Kennan Ranibok Adeang DP

19 Déc. 1996 - 12 Fév. 1997 Rueben James Kun

12 Fév. 1997 - 18 Juin 1998 Kinza Godfrey Clodumar

18 Juin 1998 - 27 Avril 1999 Bernard Dowiyogo NP

27 Avril 1999 - 20 Avril 2000 René Reynaldo Harris

20 Avril 2000 - 30 Mars 2001 Bernard Dowiyogo NP

30 Mars 2001 - 9 Janv. 2003 René Reynaldo Harris

9 Janv. 2003 - 17 Janv. 2003 Bernard Dowiyogo NP

17 Janv. 2003 - 18 Janv. 2003 René Reynaldo Harris

18 Janv. 2003 - 10 Mars 2003 Bernard Dowiyogo NP

10 Mars 2003 - 29 Mai 2003 Derog Gioura (interim)

29 Mai 2003 - 8 Août 2003 Ludwig Derangadage Scotty

8 Août 2003 - 22 juin 2004 René Harris

22 juin 04 - .... Ludwig Derangadage Scotty

 

abréviations: DP = Democratic Party; NFP = Nauru First Party; NP = Nauru Party

 

 

Nauru et les demandeurs d'asile : Synthèse de l'évolution du problème

 

De nombreux réfugiés, en particulier venant d'Irak et d'Afghanistan avaient demandé l'asile en Australie. Ces demandes avaient été rejetées mais certains avaient réussi en passant par l'Indonésie à pénétrer sur le territoire australien. Ils avaient été internés dans des centres en attendant que leur cas soit examiné. En août 2001, un navire, le Tampa, avec à son bord un contingent de 433 réfugiés recueillis sur un bateau indonésien le Aceng qui était en train de couler, avait été stoppé hors des eaux territoriales australiennes, avec interdiction d'accoster, en attendant que le gouvernement prenne une décision. Comme le temps passait et que les conditions sanitaires à bord empiraient de jour en jour, la presse internationale s'est émue et l'Australie a été mise en cause. Le gouvernement a alors décidé de mettre en place la "Pacific Solution " (Solution Pacifique) c'est-à-dire la création de centres d'internement hors du territoire australien pour les 1700 réfugiés en attente, le temps d'examiner les demandes d'asile. Pour cela des pays voisins ont été contactés. La Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'île de Nauru ont accepté. Le Kiribati, le Timor occidental, les Fidji et les Palaos ont refusé. Dans le cas de Nauru, un accord a été signé le 10 septembre 2001 par le Président René Harris et le ministre de la défense australien pour qu'un centre soit créé pouvant accueillir plus de 800 réfugiés jusqu'en mai 2002. Il avait été décidé que le contrôle de ces centres serait assuré par des officiels australiens et par la "United Nations High Commission on Refugees " (UNHCR) c'est-à-dire la Haute Commission des Nations Unies pour les Réfugiés. Le coût des centres et de leur fonctionnement devait être pris en charge par l'Australie (la république de Nauru avait d'ailleurs signé l'accord de septembre 2001 en pensant que l'afflux de réfugiés obligerait l'Australie à moderniser et à augmenter les infrastructures existantes déjà insuffisantes et qui deviendraient complètement inadaptées avec l'accroissement de la population). Mais les fonds attribués ont été globalement pris sur l'aide australienne aux pays du Pacifique Sud dont les fonds étaient destinés à l'origine à la lutte contre la pauvreté et à l'assistance au développement économique (paiement des factures de combustible et des traitements hospitaliers par exemple). Ainsi dans le cas de Nauru, la promesse de donner 30 millions de dollars (c'est-à-dire plus que l'aide donnée de 1993 à 2001) pour les centres de réfugiés aurait provoqué de profonds remaniements dans la distribution des fonds d'aide aux autres îles du Pacifique. L'Australie afinalement donné à Nauru un supplément de 16,4 millions de dollars pour l'année fiscale 2001 / 2002, ce qui rajouté aux 3,4 millions de dollars d'aide habituelle était cependant loin des 30 millions promis. Nauru doit faire venir une importante part de son combustible et de son alimentation par transport maritime. Comme en 2001 les dettes envers les compagnies de transport maritime étaient devenues très importantes, un certain retard s'était installé dans les livraisons. Ceci explique peut-être pourquoi, selon des observateurs indépendants, les conditions physiques, alimentaires et sanitaires dans les centres de détention de Nauru étaient si dures et sont venues se rajouter au traumatisme dû à l'attente et à l'incertitude. Il y avait sur Nauru deux centres, dont l'un, situé sur le Topside manquait de tout : eau, électricité, sanitaires. Les demandeurs d'asile de ce camp avaient été relogés par la suite dans des unités aux murs en plastique et aux toits de tôle ondulée. Les conditions de vie, avec la chaleur et l'humidité, étaient très éprouvantes. Selon les mêmes observateurs, " les demandeur d'asile sont traumatisés par les événements et beaucoup montrent clairement des signes de faiblesse. Il est souvent difficile de s'entretenir avec eux. [..] Les symptômes de " désordres post-traumatiques dus au stress " (en anglais PTSD) sont évidents. [..] Dans les entretiens les symptômes suivants de PTSD sont observés : nervosité, anxiété, agressivité, mutisme, défiance, repli sur soi, manque de concentration, fréquents tremblements des mains, crises de pleurs. " La surveillance des centres avait été concédée à des organismes de surveillance privés ce qui a posé des problèmes de législation lors des grèves de la faim, émeutes, altercations et incidents. Le 6 décembre 2001, un rapport d'Amnesty International avait qualifié la " Pacific Solution "comme étant " intenable et inhumaine " et décrit les conditions de vie dans les centres de Nauru comme " infernales ". (Les mêmes causes avaient déjà engendré dans les centres d'Australie les mêmes effets.) Environ 200 réfugiés avaient refusé de quitter le HMAS Manoora qui avait accosté à Nauru et avaient dû être débarqués de force et traînés le long du quai. Il y avait 1.118 réfugiés dans les centres de Nauru en janvier 2002. La question s'est alors posée de savoir si l'Australie devait tenir ses promesses vis à vis de Nauru et effectuer de larges coupes dans le budget d'aides aux autres îles du Pacifique. De plus Nauru n'a jamais signé la "Convention de 1951 sur le statut de réfugié". La République de Nauru n'était donc pas officiellement habilitée à recevoir des réfugiés, puisqu'elle n'avait jamais signé les conventions acceptant les obligations envers les réfugiés prévues dans la Convention de 1951. Par contre le " Memoranda of Understanding " (MOU) signé entre l'Australie et Nauru prévoyait que les réfugiés resteraient dans les centres pour six mois ou une période aussi courte que possible pour statuer sur leur cas (ce qui en fait est très imprécis). La date de mai 2002 avait été fixée comme date butoir. Par ailleurs, comme Nauru ainsi que la Papouasie-Nouvelle-Guinée étaient d'anciennes colonies australiennes, l'Australie a été accusée par les autres pays du Pacifique d'avoir fait pression sur ses anciennes colonies, de jouer le rôle de " grand frère ", de brader ses réfugiés moyennant finances, de pratiquer le trafic humain et d'atteindre à la dignité des petits états du Pacifique en les transformant en centre de détention. Ceci avait d'ailleurs coûté son poste au ministre des affaires étrangères de Papouasie et au Président du Conseil de Nauru. L'importance accordée par l'Australie à ce problème au détriment des autres problèmes du Pacifique, surtout ceux financiers, ainsi que le manque de transparence étaient également reprochés par les autres états du Pacifique. L'image positive de l'Australie s'en était trouvée ternie. Il lui a donc été demandé de revoir la " Solution Pacifique ". En juin 2002, c'est-à-dire après la date butoir de mai 2002, date à laquelle le problème des réfugiés devait être résolu, il restait 1440 demandeurs d'asile sur Nauru et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ceci avait fait dire au président de Nauru de l'époque, René Harris, que la " Pacific Solution " était devenue le " Pacific Nightmare " (le cauchemar du Pacifique). De nombreux demandeurs d'asile avaient en effet reçu le statut de réfugié mais restaient toujours dans les centres de détention. L'Australie qui avait répété maintes fois que la "Pacific Solution " était provisoire, avait néanmoins budgétisé au titre de cette solution une somme de 430 millions de dollars pour les quatre prochaines années. Pour l'année fiscale 2002-2003, une somme de 26,5 millions de dollars a été versée à Nauru en tant qu'aide supplémentaire pour remplir enfin les promesses faites en 2001. Nauru, à cause des revenus apportés par les phosphates, ne recevait pas d'aide régulière mais plutôt ponctuelle de l'Australie. L'augmentation de plus de 10% de sa population du fait des demandeurs d'asile avait provoqué une brutale augmentation des frais en alourdissant le budget des combustibles (qui sont nécessaires à la production de l'électricité mais font aussi fonctionner l'usine de désalinisation de l'eau de mer), de l'alimentation et des hôpitaux. Il a donc fallu revoir le programme d'aide à Nauru et prévoir de s'installer sur le long terme. Le 30 juillet 2002, 40% des cas des demandeurs d'asile avaient été examinés et avaient reçu une réponse favorable, mais des différences étonnantes étaient apparues. Ainsi dans le cas des Afghans, 99% des dossiers examinés avant la chute du régime des talibans avaient reçu une réponse favorable contre 7% après la chute. Le UNHCR lui-même reconnaît que beaucoup plus d'Afghans auraient eu le statut de réfugiés s'ils étaient restés en Australie au lieu d'avoir été envoyés sur Nauru. Pour les Irakiens, 59% des détenus de Nauru avaient reçu le statut de réfugiés. En Australie, certains médias laissaient même entendre que seulement très peu de demandeurs d'asile avaient des raisons valables d'immigrer. De plus, le fait d'avoir reçu le statut de réfugié n'avait pas changé grand-chose pour la plupart. En effet, en août 2002, seuls 108 réfugiés sur plus de 500 qui avaient pourtant eux aussi obtenu le statut de réfugiés, avaient été réinstallés (49 en Australie, 59 en Nouvelle-Zélande). La réinstallation était si lente et complexe que la question s'est posée de savoir si l'Australie n'avait pas décidé de maintenir indéfiniment en détention les personnes jouissant du statut de réfugiés pour ne pas à avoir à les accueillir sur son territoire. De toute façon, l'Australie avait accru sa pression sur Nauru pour que l'île garde les demandeurs d'asile et les réfugiés pour un période indéterminée. Pour essayer de se sortir de cette impasse, le gouvernement australien, arguant de la nouvelle situation plus sure en Afghanistan, avait promis une aide substantielle (2000 AUS $) pour les demandeurs d'asile afghans qui voudraient retourner dans leur pays, pourtant encore loin d'être totalement sécurisé surtout pour les minorités ethniques. Le ministre de l'immigration australien avait même envisagé l'usage de la force pour expulser les réfugiés non volontaires au départ comme les nouvelles lois australiennes lui en donnaient la possibilité. Le problème des demandeurs d'asile a empoisonné la politique, tant en Australie où les politiciens promettaient à leurs électeurs que jamais les réfugiés ne seraient autorisés à venir, qu'à Nauru où le président Harris exprimait ses craintes pour sa réélection. (craintes justifiées car il n'a pas été réélu en 2003). En septembre 2002, seules 66 personnes sur les 506 restant sur Nauru, avaient reçu le statut de réfugiés mais sans aucune promesse d'une réinstallation qui devrait faire l'objet d'un nouvel examen ultérieur. En effet, les demandeurs d'asile qui obtenaient le statut de réfugiés devaient encore attendre qu'un pays les accepte. S'ils n'obtenaient pas ce statut, ils devaient attendre pour trouver un endroit où aller ou retourner dans leur pays. En novembre 2002, plus de 500 Afghans dont le statut de réfugiés avait été refusé, avaient accepté les 2000 AUS $ pour rentrer en Afghanistan, découragés par les conditions de vie épouvantables dans les centres de Nauru. Par ailleurs des négociations concernant les conditions de détention avaient été engagées et des propositions financières élaborées avec le gouvernement afghan pour accueillir ses ressortissants. Les réinstallations, bien qu'en petit nombre, les départs " volontaires " mais aussi les hospitalisations et les décès sont en train d'apporter une solution à la " Pacific Solution " en réduisant le nombre de demandeurs d'asile et de réfugiés sur Nauru. Malheureusement, la réputation de la petite république ne sort pas grandie de ces événements qui viennent se rajouter aux accusations de blanchiment d'argent de ces dernières années. L'Australie ne sort pas grandie non plus car elle doit faire face, à l'extérieur, au mécontentement des gouvernements des îles du Pacifique qui lui reprochent son égoïsme et son inhumanité mais aussi d'avoir utilisé des fonds pris sur les sommes allouées à des aides humanitaires, et à l'intérieur,l'Australie doit faire face à la grogne des électeurs, obligés de payer pour repousser la menace d'une "invasion" de demandeurs d'asile.

Le cas des demandeurs d'asile en Australie et les solutions apportées pour le résoudre auront des conséquences à plusieurs niveaux. Au niveau des demandeurs d'asile, vu l'importance des flux migratoires liés à des raisons politiques, il semble nécessaire de revoir l'application des conventions et des dispositions relatives aux personnes déplacées et aux conditions de leur accueil. Au niveau des gouvernements, il est certain que des mesures plus restrictives vont être ou sont déjà mises en place dans la zone Pacifique et dans les pays générateurs d'émigration, pour réduire l'arrivée des immigrants et qu'une surveillance accrue des zones frontières sera instaurée pour empêcher l'entrée des clandestins.

En août 2004, la plupart des réfugiés afghans quittaient Nauru pour l'Australie.

En avril 2005, le représentant régional du Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (UNHCR), Neil Wright, a demandé au gouvernement australien de trouver une solution définitive à la situation des derniers pensionnaires du camp de rétention extra-territorial sur l'île de Nauru, mis en place au dernier trimestre 2001. Alors que le nombre de ces pensionnaires, pour la plupart originaires d'Afghanistan et d'Irak a parfois dépassé le millier, ils ne sont plus que 54 sur cette île. Il a été demandé au gouvernement australien d'accepter ces derniers pensionnaires en tant qu'immigrants. Parmi les immigrants clandestins interceptés et étant passés par Nauru ces trois dernières années, environ 700 ont été acceptés par des pays de la région et près de 500 ont réintégré leur pays d'origine, moyennant une prime au retour, financée par l'Australie. Fin 2005, il ne restait plus que deux réfugiés dont les dossiers n'avaient pas été réglés par l'Australie. Mais le 20 mars 2007, l'Australie envoie 83 réfugiés Sri-Lankais dans le "camp de retention extra-territoriale" de Nauru. De toute façon, l'Australie n'a jamais fermé ces camps et a toujours subvenu à leur entretien.

(sources : rapports de l'OXFAM Community aid abroad et la presse The Age, Guardian, Independent, Camberra Times, Sydney Morning Herald, Herald Sun, The Australian etc.).

 

vers index des cours....... to lectures index

vers index MICRONESIE

 

LES ÉTATS FÉDÉRÉS DE MICRONÉSIE : présentation

.. ... cartes

 

 

 

 DESCRIPTION

 

Les États Fédérés de Micronésie (Federate States of Micronesia ou FSM) sont composés de 607 îles fédérées en quatre états : Kosrae (Kusaie), Pohnpei (Ponape), Chuuk (Truk) et Yap. Tous font partie de l'archipel des îles Carolines. Ils sont disséminés sur 7 500 000 km² de mer. L'île la plus à l'est est Kosrae (109,6 km² de terres émergées), située au bout de la chaîne des îles Carolines et qui est aussi la seule grande île à ne pas avoir d' îlots périphériques. Ensuite en allant vers l'ouest, on trouve l'état de Pohnpei composé de huit atolls ( Oroluk, Nukuoro, Ngatik, Minto, Pakin, Mokil, Pingelap et Sapwuafik) et de l'île principale de Pohnpei qui a donné son nom à l'état et sur laquelle se trouve la capitale des états fédérés de Micronésie : Palikir; cette île de 19 km de long sur 37,6 de large dont la surface (344 km²) constitue à elle seule environ la moitié de la surface émergée des FSM. L'île de Pohnpei est haute et volcanique avec des falaises et une multitude de torrents, de rivières et de cascades. C'est elle qui possède le plus haut point de tous les FSM avec le pic Dolohmwar (Totolom), haut de 791 m. Puis vient l'état de Chuuk (127 km²), situé à peu près au centre des îles Caroline, et qui se compose de 15 îles principales : Ullul Namonuito, Pilap, Puluwat, Pulusuk, Fayu, Murilo, Nomwin, Nama, Losap, Kuop, Namoluk, Etal, Satawan, Lukunor et le lagon de Chuuk (avec ses 80 îlots intérieurs dont Weno encore appelé Moen, le plus grand et où se trouve la capitale, Eten, Tol, Dublon, Fefan et Uman qui sont les plus peuplés). Plus de 192 îles secondaires sont à la périphérie des îles principales. Les grandes îles sont en général montagneuses car d'origine volcanique, les îles secondaires sont des îles basses ou des atolls. La surface totale des terres émergées est d'environ 72 km². Enfin, situé le plus à l'ouest l'état de Yap (101 km²) est composé d'une quinzaine d'atolls et d'îles. L'île de Yap où se trouve la capitale Colonia est elle-même composée de 4 îles ( Yap, Map, Rumung, Gagil-Tomil). Au sud de Yap, se trouve l'atoll de Ngulu avec ses 12 îlots. Au nord-est, l'atoll d'Ulithi, avec ses 40 îlots, a la plus grande surface émergée des atolls des îles Caroline. Au sud-est d'Ulithi il y a Fais, un atoll surélevé qui possède des dépôts de phosphate. Au sud d'Ulithi c'est Sorol et 5 autres îlots. Enfin entre Sorol et la frontière avec Chuuk, se trouve une douzaine d'atolls et de petites îles dont Woleai. Le climat est tropical avec de fortes chutes de pluie tout au long de l'année, surtout sur les îles les plus à l'est. Les saisons les plus humides sont le printemps et l'été. Yap est l'île la plus sèche. Les FSM sont situés sur la frange sud de la zone des cyclones, donc rares mais qui peuvent causer, de temps à autre, des dégâts importants.

 

POPULATION

Estimée à environ 108 000 habitants en juillet 2003, la population se répartit ainsi : environ 55.000 habitants pour Chuuk, 36.000 pour Pohnpei, 7.000 pour Kosrae, 11.000 pour Yap. Venus à l'origine de Malaisie, de Mélanésie et de Polynésie, les habitants appartiennent en majorité aux groupes ethniques des Micronésiens et des Polynésiens. Les groupes ethniques répertoriés en 2000 se divisent en originaires de Chuuk 28 %, de Pohnpei 24.9 %, de Yap 10.6 %, de Mortlock 5.6%, de Kosrae 5.2%, des Etats-Unis 4.5%, de Ulithi 3.3%, des îles Carolines 2.8%, de Polynésie et d'ailleurs 15.1%. Les Polynésiens se trouvent sur les atolls de Nukuoro et de Kapingamarangi (atolls très excentrés vers le sud de l'état de Pohnpei). Pour 2003, on constate un taux de croissance total de 0,04% compte tenu d'une émigration d'environ 2% de la population vers Guam, les Etats-Unis ou d'autres îles du Pacifique. Les habitants des FSM sont culturellement et linguistiquement des Micronésiens sauf quelques Polynésiens qui vivent principalement sur des atolls périphériques de l'état de Pohnpei. L'influence des Européens et des Japonais est visible. Chacun des quatre états a sa propre culture et ses propres traditions mais il existe depuis des siècles une base commune culturelle et économique. Ainsi le système de la famille étendue et des clans, matrilinéaires pour la plupart, se retrouve sur toutes les îles avec des extrêmes comme le système de castes de l'île de Yap. Malgré tout, avec ses huit langues principales, ses différents folklores et légendes propres au différentes îles, longtemps isolées les unes des autres par de vastes étendues d'eau , la population des FSM est et un mélange hétérogène d'hommes et de femmes liés au sein d'une fédération par la recherche d'un avenir commun. Les habitants pratiquent une petite agriculture vivrière basée sur la culture des arbres à pain, des bananiers, des noix de coco, des agrumes, du taro et de l'igname, complétée par différentes activités traditionnelles de pêche. Le partage des biens, le travail en commun, les offrandes aux chefs traditionnels sont la base de ce système d'économie de subsistance et la base de la culture des sociétés vivant sur les îles des FSM. Ceci se retrouve encore de nos jours dans les systèmes politiques issus des systèmes traditionnels (comme le Nahmwarki Political System à Pohnpei ou le Council of Pilung à Yap) qui continuent à jouer un rôle important dans la vie quotidienne des habitants des FSM.

Les principales villes sont Weno (env. 16.000 habitants), Palikir (env. 10.000), Kolonia (env. 3.200)

La langue officielle est l'Français pour une bonne compréhension entre les îles car chaque île a sa ou ses langues propres, souvent très éloignées les unes des autres.

Les chrétiens sont prépondérants et se répartissent entre catholiques et protestants avec quelques mormons et témoins de Jéhovah. Les protestants congrégationalistes sont majoritaires à Kosrae où le dimanche tout est fermé sauf les églises. Les catholiques prédominent à Yap, tandis qu'à Pohnpei et à Chuuk, catholiques et protestants se répartissent à part égale.

Le nombre de ceux qui savent lire et écrire représente environ 85% de la population de plus de 15 ans.

Il y a 2 émetteurs de télévision, 6 de radio et plusieurs journaux : Island Tribune, Kaselehlie Press, Pacific Daily News (de Guam)

Les services postaux sont gérés par les Etats-Unis.

La monnaie utilisée est le dollar américain (USD)

 

FAUNE ET FLORE

 

Les FSM offrent une grande diversité d'écosystèmes depuis les mangroves marécageuses jusqu'aux forêts tropicales en passant par les vastes étendues herbeuses et les cocoteraies. La végétation varie selon qu'il s'agit d' îles volcaniques et hautes avec des forêts tropicales et des arbres plus hauts au fond des vallées qu'au sommet des montagnes, avec des collines et des plaines couvertes d'herbe, de buissons et de cocotiers, ou qu'il s'agit d' îles basses avec des cocotiers bordant le rivage devant des marais formant des mangroves et de vastes étendues herbeuses avec quelques buissons à l'intérieur. Les espèces végétales sont très nombreuses : plus de 600 espèces de plantes supérieures sont dénombrées : hibiscus, orchidées, bois de fer, eucalyptus, acajou, fougères arborescentes, papayers, bananiers, cocotiers.

L'arrivée des hommes sur ces îles a modifié les écosystèmes par l'apport, voulu ou non, de variétés de plantes exogènes dont certaines sont entrées en concurrence avec la flore locale. Ainsi sur Pohnpei qui possède la plus grande variété de plantes endémiques des FSM, des études ont été faites pour mesurer l'impact de cet apport extérieur. Si certains apports sont bénéfiques pour l'homme (arbre à pain, tarot, igname) et neutre pour les espèces endémiques, d'autres comme les herbes Pennisetum , introduites par les Japonais (qui croyaient à tort qu'elle pourraient servir d'aliment au bétail) se montrent envahissantes au détriment des espèces locales. Enfin certaines plantes comme les Weleda Trilobata amenées en 1970 d'Hawai'i par les femmes de la mission catholique à cause de leurs jolies fleurs, se retrouvent maintenant partout sur l'île et sont même suspectées d'être allelopathiques c'est-à-dire de rendre le sol autour d'elles toxique pour les autres plantes.

La faune est également largement importée. Les espèces animales locales existant avant l'arrivée de l'homme consistent essentiellement en oiseaux, insectes, reptiles et chauve-souris de type roussette. Les espèces marines sont très nombreuses et vont de la tortue de mer à la raie manta géante, en passant par les marlins, mahi-mahi, barracudas, thons et les innombrables poissons tropicaux dans les lagons.

 

ECONOMIE

Les FSM possèdent peu de ressources naturelles. Il n'y a guère de ressources minérales dignes d'être exploitées à part quelques gisement de phosphate très pur. L'économie est basée sur l'agriculture et la pêche. L'agriculture (50% de l'économie) consiste en élevages de porcs et de poulets, en cultures de poivre noir, de fruits tropicaux, de légumes, de noix de coco, de tapioca, de noix de bétel, d'ignames. Si historiquement le coprah est la principale exportation, les prix qui s'effondrent sont en train de balayer cette industrie traditionnelle, aujourd'hui largement subventionnée par le gouvernement.

Les principales activités industrielles (4% de l'économie) sont la construction, les conserveries de fruits et de poissons, une aquaculture spécialisée, un artisanat d'objets en bois et en coquillages.

Les services représentent 46% de l'économie avec un nombre de fonctionnaires égal aux 2/3 de la population active. L'inflation était d'environ 1% en 2002, environ 26% de la population se situe en dessous du seuil de pauvreté avec un taux de chômage de 16% (estimation de 1999).

Après une période de stagnation de quatre années, depuis 1996, la croissance a redémarré en 2000 avec un bond de + 4,4%.

La balance commerciale est largement déficitaire, les exportations de poissons, coprah, poivre, bananes, à destination de Guam, des Etats-Unis et du Japon, ne pouvant compenser les importations de nourriture, de boissons, de carburant, d'objets manufacturés, machines et biens d'équipement divers provenant des Etats-Unis, de l'Australie et du Japon. L'exportation du coprah est remplacée par les exportations de thon pour le Japon (le plus fort marché pour les exportations) suivies par les exportations de noix de bétel, de kava et de poissons pour les Etats-Unis. Les ressources de la mer (surtout la pêche au thon) et le tourisme sont les ressources de l'avenir. Pour développer le tourisme et les investissements, le gouvernement a lancé un programme de construction de routes (environ 240 km dont 42 goudronné en 1999) et de centrales électriques, d'aménagement des ports (Colonia à Yap, Kolonia à Ponhpei, Moen à Chuuk, Lele) et aéroports (7 en 2002), d'amélioration du secteur des télécommunications. Une des ressources non négligeable pour le gouvernement est la vente des droits de pêche dans les eaux territoriales (surtout aux Japonais) et la vente du nom de domaine internet : ". fm" à des radios du monde entier. Les principaux handicaps sont les grandes distances et le peu de moyen de transport (avions et bateaux) dont le coût et la faible capacité d'accueil freinent le tourisme et les exportations. En novembre 2002, le pays a dû subir une diminution de l'aide apportée par les Etats-Unis (en 1986 une aide financière et technique d'un montant de 1,3 milliards de dollars sur 15 ans avait été accordée jusqu'en 2001, au titre des accords du Compact of Free Association). L'économie à moyen terme des FSM apparaît donc comme fragile non seulement à cause de la diminution de l'aide américaine mais surtout à cause de la faible augmentation du secteur privé et du tourisme. L'isolement géographique et le faible développement, malgré les efforts du gouvernement, des infrastructures restent un frein à une croissance à long terme.

 

COMPACT OF FREE ASSOCIATION texte original et complet (en anglais)

cliquer ici pour voir le document en anglais.

Le "Compact of Free Association" est un texte important car on le retrouve à quelques variantes près pour tous les anciens Trust Territories placés sous mandat américain à la fin de la Seconde Guerre mondiale et devenus indépendants. Il définit les relations entre ces états et les USA et donne ainsi la vision et la politique américaine au sujet de ces territoires et pour cette partie du monde, quoique depuis la fin de la guerre froide, les objectifs militaires soient devenus différents.

 

 

HISTOIRE

 

On pense que certaines îles des FSM ont été peuplées dés 200 après J.C. A l'époque médiévale, Pohnpei était dirigée par les Sau Deleur, une dynastie royale tyrannique qui régnait sur toute l'île à partir de Nan Madol, une ville forteresse très élaborée de 500 à 1000 habitants, construite en pierres à la fin du XIIème siècle. Construite sur 92 îlots artificiels, c'est un exemple unique de ce type de construction dans le Pacifique. Des fouilles archéologiques ont permis de reconstituer la ville, ses îlots administratifs, ses temples et ses îlots mortuaires.

plan de la ville de Nan Madol

 

Vers 1400, les divers clans de l'île de Korsae sont unifiés sous la domination d'un chef unique ou tokosra qui établit une ville forteresse sur la petite île de Lelu et les îlots environnants où sont construits pour la famille royale et les courtisans des complexes d'habitation entourés de murs de basalte, avec un système de canaux et des rues revêtues de soupe de corail.

L'île de Yap a été peuplée il y a environ 3500 ans par des voyageurs venus d'Indonésie et/ou des Philippines sur des radeaux en troncs d'arbre. Un empire puissant est créé qui assujettit les îles environnantes. A son point culminant, cette société hautement organisée compte plus de 50 000 personnes sur l'île centrale de Wa'ab sur laquelle sont construits des amphithéâtres en pierres, d'énormes maisons de réunion, des palais royaux établis sur de vastes plate-formes de pierre, de nombreux chemins empierrés. L'île de Yap est également connue pour sa monnaie de pierre : pierres rondes de toutes tailles percées en leur centre et qui servaient de monnaie d'échange.

Les premiers Européens à la recherche des îles aux épices (Indonésie) arrivent à Yap et à Ulithi vers 1526. Le nom de Yap donné à cette île vient en fait d'un malentendu : quand les Européens, en désignant l'île, ont demandé aux autochtones, venus en pirogue à pagaie, quel était le nom de leur terre, ces derniers ont cru qu'ils désignaient leurs rames dressées à la verticale et ont répondu yap (pagaie) alors que le nom de l'île est Wa'ab. Le nom de Yap est resté. Les Espagnols arrivent plus tard, proclamant leur souveraineté sur les îles Caroline jusqu'en 1899, date à laquelle ils les vendent aux Allemands. Ceux-ci encouragent la culture et le commerce du coprah. En 1910-1911, éclate la "rebellion de Sokehs" sur l'île de ce nom, quand un contremaître allemand qui avait brutalisé un travailleur de Pohnpei, est assassiné. C'est le point de départ de la révolte. Les Allemands qui s'étaient enfuis dans un premier temps, reviennent, assiègent Kolonia et envoient des troupes mélanésiennes contre les révoltés. Le soulèvement est réprimé et 17 chefs rebelles exécutés tandis que 426 habitants de Sokehs sont déportés sur Palau. A la fin de la guerre de 14-18, les Japonais, alors dans le camp des vainqueurs, prennent le contrôle des îles en 1920 avec un mandat de la Société des Nations et établissent leur capitale administrative à Koror. Ils y envoient plus de 100.000 colons (alors que les autochtones n'étaient que 40.000) et développent la culture de la canne à sucre et des fruits tropicaux ainsi que la pêche et l'industrie minière (phosphate), ce qui amène une période de prospérité pour ces îles. La marine impériale japonaise établit une immense base navale dans le lagon de Truk qui prit le surnom de "Gibraltar du Pacifique" et certains de ses îlots celui de "porte-avions incoulable". Les militaires japonais font de cette région une zone interdite à tout étranger. En février 1944, à la suite d'une violente attaque aérienne de l'US Navy, de nombreux navires sont coulés dans le lagon. La fin de la Seconde Guerre mondiale laisse les îles dévastées par les bombardements et la population exsangue, à cause des privations imposées par les Japonais pour leur effort de guerre.

A la fin de la guerre, en 1947, les Nations Unis créent le TTPI (Trust Territorry of Pacific Islands - Territoire sous Tutelle des Iles du Pacifique) placé sous le contrôle des Etats-Unis. Ce TTPI est constitué par Ponape (qui incluait alors l'île de Kusaie), Truk, Yap, Palau, les îles Marshall, et les Mariannes du Nord. En temps que tutelle, les USA s'engagent à promouvoir le développement économique et l'autonomie des habitants. Le président des USA nomme un haut commissaire pour le TTPI, basé à Saipan dans les Mariannes et un administrateur pour chacun des districts sus-nommés. Le TTPI reste sous l'administration civile de l'US Navy jusqu'en 1951, date à laquelle l'autorité de tutelle passe du Département de la Marine au Département de l'Intérieur. En 1977, Kosrae se sépare du district de Pohnpei pour devenir un état séparé. Le 12 juillet 1978, après une Convention Constitutionnelle, les districts du TTPI sont amenés à voter pour une constitution commune. Les Marshalls et Palau rejettent cette constitution commune pour devenir des pays séparés. Ponape devenue Pohnpei, Kusaie devenue Kosrae, Truk devenue Chuuk et Yap votent pour cette constitution commune et deviennent les Etats Fédérés de Micronésie (Federate States of Micronesia).

En 1979, après la réalisation de cette Constitution pour des Etats Fédérés de Micronésie, les USA reconnaissent l'établissement d'un gouvernement national pour les FSM. L'autosuffisance et l'indépendance financière restent cependant très floues surtout parce que l'autorité de tutelle n'avait jamais encouragé la croissance du secteur privé. Le 10 mai 1979, les anciens districts prennent le nom d'Etats de la Fédération, chacun ayant sa propre Constitution d'Etat en complément de la Constitution Fédérale commune. Des élections démocratiques se tiennent pour élire les membres du gouvernement national et les membres des gouvernements de chaque état. L'Honorable Tosiwo Yakayama, ancien président du Congrès de Micronésie, devient le premier Président des FSM et forme son cabinet. Le nouveau Congrès des FSM se réunit et élit son "Speaker" l'Honorable Bethwel Henry et commence à légiférer. Un système judiciaire selon la Constitution est mis en place . De 1979 à 1986, les USA mettent progressivement en place le transfert des fonctions gouvernementales selon les termes de l'agrément de tutelle des Nations Unies. Le 1er octobre 1982 est signé entre les USA et les FSM un traité d'aide financière et technologique sur 15 ans : le " Compact of Free Association" qui entre en application le 3 novembre 1986. Ce traité, en contrepartie de l'aide des USA donne carte blanche à l'armée américaine dans les FSM. Il est vrai qu'avec la fin de la guerre froide le développement des bases militaires est réduit à néant. En 1991, les FSM rentrent aux Nations Unis. Egalement en 1991, le président John Haglelgam doit se retirer après avoir perdu les élections sénatoriales de son état. Il est remplacé par Bailey Olter.

En 1992 des accords favorisant les exportations de thon vers les USA sont signés entre le président américain Bush et le président des FSM Olter.

En 1992, les Etats unis viennent au secours de l'île de Chuuk menacée par une pénurie d'eau due à une très forte sécheresse.

En juillet 1993, les FSM deviennent membre du Fond Monétaire International. En 1993, des accords de coopération sont signés avec la Chine lors du voyage du président Olter dans ce pays. Toujours en 1993, 34 habitants de Kosrae demandent une indemnité aux USA suite à des problèmes de santé liés aux essais nucléaires US de 1950.

Les FSM ont 3 niveaux de gouvernement : le niveau national, le niveau de l'Etat et le niveau municipal.

le gouvernement national des FSM

L'exécutif :

il est composé d'un chef de l'état qui est à la fois chef de l'état et premier ministre et d'un vice président. Depuis le 11 mai 2003 le président - premier ministre est Joseph J. URUSEMAL et le vice président Redley KILLION. Le président et le vice président sont élus par le Congrès parmi les 4 sénateurs ( un pour chacun des 4 états) pour un mandat de 4 ans. Les prochaines élections doivent avoir lieu en 2007. Un amendement constitutionnel proposant l'élection du président et du vice président au suffrage universel a été rejeté.

Le législatif est composé d'un Congrès à une seule Chambre comportant 14 sièges dont les titulaires sont élus au suffrage universel : 4 sont élus, un par état et pour 4 ans (prochaines élections en 2007) les 10 autres pour 2 ans avec un nombre variable de représentants par état en fonction du nombre d'habitants (prochaine élections en 2005). Aux dernières élections, Chuuk avait 1+ 5 représentants, Pohnpei 1+ 3, Kosrae 1+1, Yap 1+1.

 

La branche judiciaire :

elle est dirigée par une Cour Suprême composée de 3 juges suprêmes. Ces juges sont nommés à vie par le Président et confirmés dans leur charge par le Congrès.

Ce même schéma est reproduit au niveau des états qui ont leur propre exécutif avec à sa tête un gouverneur, un législatif et une branche judiciaire.

Il n'y a pas de partis politiques comme on l'entend au sens occidental mais plutôt des clans politisés qui recouvrent les clans traditionnels.

 

les gouvernements des Etats :

YAP

L'état de Yap a son propre gouvernement constitutionnel composé d'un exécutif, d'un législatif et d'un judiciaire. Yap a également un conseil de chefs coutumiers qui siègent au "Council of Pilung" et au "Council of Tamol" et qui sont compétents pour tout ce qui concerne la tradition et la coutume. La branche exécutive est dirigée par un gouverneur et est chargée de faire exécuter les lois et d'administrer les services gouvernementaux. La branche législative est chargée de légiférer en accord avec la constitution de Yap. Elle est composée de 10 membres élus par les votants de leurs districts respectifs. La branche judiciaire comporte la Cour suprême (avec un juge suprême et deux assesseurs) et les autres Cours de Justice.

POHNPEI

L'état de Pohnpei a son propre gouvernement constitutionnel composé d'un exécutif, d'un législatif et d'un judiciaire. La Constitution précise qu'elle respecte les coutumes et traditions des anciens royaume de Pohnpei. La branche exécutive est dirigée par un gouverneur et un vice- gouverneur qui choisissent les membres de leur cabinet et sont responsables de l'exécution des lois et de la bonne marche des services gouvernementaux. La branche législative est chargée de légiférer et de créer les programmes du gouvernement. Le législatif est composé de 23 sénateurs qui sont élus par les votants des districts électoraux de Kapingamarangi, Mwokil, Ngetik, Nukuoro, Pingelap, Kolonia Town, Net, Uh, Kitti, Madolenihmw, Sokehs. La branche judiciaire est constituée d'une Cour d'Etat et de Cours ordinaires. Le judiciaire est chargé d'interpréter la Constitution et les lois de l'Etat.

KOSRAE

L'état de Kosrae a son propre gouvernement constitutionnel composé d'un exécutif, d'un législatif et d'un judiciaire. La branche exécutive est dirigée par un gouverneur et un vice gouverneur qui choisissent les membres de leur cabinet et sont responsables de l'exécution des lois et de la bonne marche des services gouvernementaux. La branche législative est chargée de légiférer en accord avec la Constitution. Elle est composée de 14 sénateurs qui sont élus par les votants des districts électoraux de Lelu, Malem, Tafunsak, et Utwe. Le judiciaire est chargé d'interpréter la Constitution et les lois de l'Etat. Les décisions de la Cour d'Etat sont susceptibles d'être mises en appel auprès de la Cour Suprême des FSM.

 

CHUUK

L'état de Chuuk a son propre gouvernement constitutionnel composé d'un exécutif, d'un législatif et d'un judiciaire. La branche exécutive est dirigée par un gouverneur et un vice- gouverneur qui choisissent les membres de leur cabinet et sont responsables de l'exécution des lois. Le pouvoir législatif est composé de deux Chambres : le Sénat et la Chambre des Représentants. Il est chargé de légiférer en accord avec la Constitution de Chuuk et des FSM. Le sénat est composé de 10 membres avec à leur tête un Président du Sénat. La Chambre des Représentants est composée de 28 membres avec à leur tête un "Speaker". Le pouvoir judiciaire est représenté par la Cour Suprême d'Etat qui a droit de révision sur toutes les actions des administrations de l'Etat et est chargée d'interpréter la Constitution et de déterminer la signification et l'applicabilité des termes lors d'une action effectuée par une administration.

 

Les dates importantes pour les FSM :

1494...................Revendication par l'Espagne

1659...................Prise de possession des Carolines par l'Espagne

18 Juil. 1899........Vente aux Allemands et annexion à la Papouasie Nouvelle Guinée

3 Oct. 1914........Occupation japonaise

17 Déc. 1920......Mandat de la Société des Nations

1 Avr. 1922........Constitution de l'Agence des Mers du Sud

1935...................Annexion des îles sous mandat par les Japonais

1944...................Occupation américaine

1944 - 30 Juin 1951......Administration par la U.S. Navy.

18 Juil. 1947..................Constitution par les Nations Unies du "Trust Territory of the Pacific Islands "(îles Marshall, Micronésie, îles Mariannes, Palau).

1 Juil. 1951 - 1981........Administration par le Ministère de l'Intérieur américain.

1980.............................Palau et les Marshall quittent la fédération.

10 Mai 1979...............Autonomie sous le nom de "Etats Fédérés de Micronésie " (Federated States of Micronesia)

3 Nov. 1986..................Dissolution du "Trust territory" par les U.S.A.

22 Déc. 1990................Indépendance finale (Le Conseil de Sécurité de l'ONU ratifie la fin de la tutelle)

 

les dirigeants des FSM :

19 Juin 1944 - 24 Nov .1945 Chester William Nimitz (1885 - 1966)

24 Nov. 1945 - 3 Fév. 1946 Raymond Ames Spruance (1885 - 1969)

3 Fév. 1946 - 28 Fév. 1947 John H. Towers ( 1885 - 1955)

28 Fév. 1947 - 18 Juil. 1947 Louis Emil Denfeld (1891 - 1972)

18 Juil. 1947 - 17 Avr. 1948 Louis Emil Denfeld

17 Avr. 1948 - 1 Mai 1949 DeWitt Clinton Ramsey ( 1888 - 1961)

1 Mai 1949 - 6 Janv. 1951 Arthur William Radford ( 1896 - 1973)

6 Janv. 1951 - 11 Fév. 1953 Elbert Duncan Thomas ( 1883 - 1953)

13 Mars 1953 - 1 Sept. 1954 Frank Elbert Midkiff ( 1887 - 1983)

1 Sept. 1954 - 1 Mai 1961 Delmas Henry Nucker ( 1907 - )

1 Mai 1961 - 27 Mai 1966 Maurice Wilfrid Goding (1911 - )

27 Mai 1966 - 1 Mai 1969 William Robert Norwood (1909 - )

1 Mai 1969 - 1 Juil. 1976 Edward Elliott Johnston (1918 - )

1 Juil. 1976 - 9 Juil. 1977 Peter Tali Coleman ( 1919 - 1997)

9 Juil. 1977 - 1981 Adrian P. Winkel ( 1915 - )

1981 - 3 Nov. 1986 Janet J. McCoy (f) ( 1916 - 1995)

3 Nov. 1986 - 30 Sept. 1991 Charles Jordan

11 Mai 1979 - 11 Mai 1987 Tosiwo Nakayama ( 1931 - )

11 Mai 1987 - 11 Mai 1991 John Haglelgam (1949 - )

11 Mai 1991 - 8 Mai 1997 Bailey Olter (1932 - 1999)

8 Nov. 1997 - 11 Mai 1999 Jacob Nena ( 1941 - )

(président par intérim après le décés de Olter le 8 Mai 1997)

11 Mai 1999 - 11 Mai 2003 Leo Amy Falcam (1935 - )

11 Mai 2003 - 11 Mai 2007 Joseph John Urusemal (1952 - )

11 mai 2007 - .................. Emmanuel MORI (vice-Président Alik L. ALIK )

 

Gouverneur: Hon. Ansito Walter; Vice-Gouverneur: Hon. Manuel Sound

Gouverneur Hon. Rensley Sigrah; Vice-Gouverneur: Hon. Gerson Jackson

Gouverneur: Hon. Johnny David; Vice-Gouverneur: Hon. Jack Yakana

Gouverneur: Hon. Vincent A. Figir; Vice-Gouverneur: Hon. Andrew Yatilman

 

 

 

vers index des cours....... to lectures index

vers index MICRONESIE

 

 

LA REPUBLIQUE DE PALAU : présentation....cartes..

 

 DESCRIPTION

La république de Palau (ou Belau) est l'état des îles Carolines situé le plus à l'ouest, approximativement à 960 km à l'est des Philippines. Il est constitué par un archipel principal connu comme l'archipel des Palaos (ou Palau ou Belau) et de 4 petites îles de corail disséminées entre l'archipel des Palaos et les premières îles au nord-est de l'Indonésie. Cet état qui s'étend du nord au sud sur plus de 600 km comprend plus de 200 îles, îlots et atolls de toutes les tailles, des plus petites îles, simples récifs de corail, aux plus grandes comme Babeldoab (Babelthuap), l'île principale dont la surface de 367 km² ( alors que la surface totale émergée de la République de Palau est de 458 km²) en fait la seconde plus grande île de Micronésie après Guam. C'est une île d'origine volcanique qui s'élève à environ 200 m au-dessus du niveau de la mer (mont Ngerchelchus 242 m) et dont les parties basses sont constituées de marécages et de mangroves. Un récif entoure l'archipel formant à l'ouest un lagon de plus de 20 km en son point le plus large. La majeure partie de l'île est couverte d'une épaisse végétation. La capitale est située sur un des îlots de l'archipel, Koror, relié à Babeldoab par un pont. Les autres îles de la chaîne sont les atolls de corail de Ngeruangel et de Kayangel au nord, les îles hautes de Rock islands, Eil Malik, Peleliu et Angaur au sud. Le groupe des îles du Sud-Ouest (beaucoup plus au sud et beaucoup plus dispersées) comprend les îles de Sonsorol, de Pulo Anna, de Merir, de Tobi et le récif d'Helen. De toutes ces îles, seules huit sont habitées en permanence. Le climat est tropical et maritime, avec chaleur et humidité. De mai à novembre c'est la saison humide avec possibilité de typhon de juin à décembre bien que Palau soit en dehors de la zone des cyclones. Les précipitations sont d'environ 3.810 mm par an, avec une température moyenne de 27 ° et un taux d'humidité de 82 %.

 

POPULATION

Selon une estimation de juillet 2003, les îles sont peuplées de plus de 19.000 habitants, y compris environ 4.500 travailleurs étrangers la plupart philippins. La capitale Koror rassemble à elle seule environ 13.000 habitants ( les 2/3 de la population du pays) et s'étend en fait sur trois îlots : Koror, Malakal et Arakabesang. Elle est reliée par un pont à la grande île de Babeldaob où se trouve l'aéroport international. Les Japonais avaient fait de Koror le centre administratif des îles du Pacifique qu'ils occupaient et ils y ont laissé des traces comme par exemple un temple shintoiste. Une nouvelle capitale doit être construite 20 km au nord. La population y est donc surtout urbaine et très occidentalisée. Malgré tout, le pouvoir des traditions, quoique en diminution, reste important et le rôle des chefs est prépondérant dans la hiérarchie sociale. La culture des Palaos est complexe avec beaucoup de réglementations et de tabous qu'il faut suivre si l'on veut prospérer. Les agriculteurs représentent environ 20% de la population active. L'agriculture est caractérisée par des plantations communales, des femmes cultivatrices et des cultures individuelles. Il s'agit d'une agriculture de subsistance qui produit essentiellement des taros mais aussi des ignames, du tapioca, des bananes et des fruits de l'arbre à pain. La coutume veut que ce soit une femme de haut rang qui décide d'envoyer des groupes de femmes du village dans les différentes fermes pour préparer la terre et effectuer les plantations. Ensuite, le propriétaire de chaque terrain s'occupe seul de l'entretien et de la récolte qu'il garde pour sa famille. La population est constituée de 70% d'originaires de Palau (Micronésiens métissés de mélanésiens et de malais), 28 % d'asiatiques (surtout Philippins mais aussi Chinois, Taiwanais et Vietnamiens) et de 2 % de Blancs (estimation de l'an 2000). Le taux de croissance de la population est estimé à 1,54% pour 2003. L'espérance de vie est de 66 ans pour les hommes et de 72 ans pour les femmes (chiffres pour 2003). On estime à 93% le nombre des adultes de plus de 15 ans qui savent lire et écrire. Les 2/3 de la population sont chrétiens (catholiques 49%, protestants, témoins de Jehovah, Saints des derniers jours) et le tiers restant observe la religion Modekngei , basée sur le culte des ancêtres, des divinités villageoises et des esprits et qui est propre à Palau. La langue officielle est l'anglais et le dialecte des Palaos sauf à Sonsorol où les langues officielles sont l'anglais et le dialecte des îles Sonsorol, à Tobi (anglais et dialecte de Tobi) et à Angaur (japonais, anglais et dialecte d'Angaur). La monnaie utilisée est le dollar américain (USD). Il y a 5 stations de radio et une de télévision, ainsi qu'une télévision câblée en provenance des Etats-Unis. La presse est représentée par le " Pacific Daily News " de Guam.

 

FAUNE ET FLORE

Une forêt de type tropical couvre la plupart des îles mais on note aussi la présence de forêts de type mangroves. Partout la végétation est dense et luxuriante, parfois inextricable. Les animaux sont représentés par plus de 50 espèces d'oiseaux autochtones et des serpents peu dangereux pour un homme adulte : dans les forêts tropicales on trouve le "boa des îles du Pacifique", tandis que dans les buissons et les petits arbres vit le "serpent arboricole de Palau"; dans la mangrove on trouve le "serpent d'eau à tête de chien". Mais la plus grande diversité se trouve dans la flore et la faune marine : plus de 1.500 espèces de poissons et plus de 700 espèces d'anémones et de coraux. On peut aussi trouver sur les rivages des crocodiles d'eau salée. Plus rares sont les dugongs et les huîtres géantes.

 

ECONOMIE

La république de Palau n'a plus de ressources naturelles depuis que les mines de phosphate de Angaur ont été épuisées en 1955. Les activités économiques sont surtout le tourisme, une petite agriculture vivrière et la pêche. Le gouvernement est le principal employeur de la population active, fortement aidé en cela par les aides des USA. Le taux de croissance économique tourne autour de 1% par an, avec une inflation de 3,4 % et un taux de chômage de 2,3 %. L'agriculture (noix de coco, tapioca, bananes, taro et ignames) est plutôt réservée au marché local. La pêche, pratiquée sans réglementation stricte, risque de déboucher sur un appauvrissement des zones de pêche. L'industrie est représentée par un artisanat à base de bois sculpté, de perles et de coquillages. Des entreprises de construction et de vêtements existent également. Mais la base de l'économie est le secteur clef du tourisme, renforcé par le développement des compagnies aériennes dans le Pacifique, la prospérité des pays asiatiques et la volonté des investisseurs étrangers de développer les infrastructures du pays. Depuis 1982, de nouveaux hôtels ont été construits, l'aérodrome modernisé, le système d'approvisionnement en eau et en électricité amélioré. Tout cela a été financé par le programme d'aide américain. En effet, en février 1983 le programme "Compact of Free Association" d'abord approuvé par la population de Palau, est rejeté car n'ayant pas eu l'approbation des 3/4 des votants qui s'opposaient aux "contreparties" du plan d'aide : présence de substances nucléaires et dangereuses, transportées par les navires de guerre américains sur le territoire de la république. Ce rejet, tout à fait dans l'esprit de la Constitution des Palau, ne faisait pas les affaires des Américains et le traité d'aide a été renégocié. Le nouveau traité accorde une aide des USA pour 50 ans et non plus pour 15 ans comme pour les autres états du Pacifique. Le Japon a également apporté une aide pour redynamiser la culture de la noix de coco et pour améliorer la pêche (équipement de pêche, usine à glace, nouveaux bateaux de pêche) ce qui a encore augmenté la dépopulation des zones de pêche. C'est aussi le Japon qui a financé la reconstruction du pont reliant Koror à Babeldaob, emporté par un cyclone. Enfin, tout récemment, en 2003, les Palau sont devenus le 63ème membre de la Asia Development Bank (programme d'aide pour le développement des pays de la zone Asie Pacifique). L'économie reste donc fragile et portée à bout de bras par les USA, moyennant quoi, le niveau de vie des habitants de Palau est deux fois supérieur à celui des habitants des Philippines.

 

HISTOIRE

 

La datation au carbone 14 montre que les Rocks Islands ont été peuplé au moins 1000 ans avant JC. La structure sociale était matriarcale, matrilinéaire et clanique. Les villages avaient habituellement entre 7 et 10 clans. Les premiers contacts significatifs avec les Européens ont eu lieu en 1783, quand le capitaine anglais Henry Wilson fit naufrage à Ulong Island. Mais ces contacts ont été plutôt négatifs, les autochtones utilisant les armes données par les marchands britanniques dans leurs guerres tribales. En 1855, les Espagnols chassèrent les Anglais et les Allemands prirent le contrôle de ces îles en 1899 après la vente par les Espagnols de leurs possessions du Pacifique. Puis après 1914, les Japonais prirent possession de Palau et firent de Koror la capitale administrative de leurs possessions du Pacifique. La ville modernisée ne comptait alors que 20% d'autochtones. A la fin des années 1930, les Japonais ont fortifié les îles et mis toute cette zone au secret. Durant la Seconde Guerre mondiale de violents combats ont eu lieu sur Peleliu et sur Angaur. A la fin de la guerre, les Américains auraient voulu englober Palau avec les autres îles de la Micronésie dans l'entité unique des Trust Territories (territoires sous tutelle) qu'ils auraient contrôlée. Mais en 1978, Palau vota contre cette politique, suivi par les états qui devaient devenir les Etats Fédérés de Micronésie et la république des îles Marshall. En 1980, Palau adopta sa propre constitution et choisit Koror comme capitale provisoire. La clause constitutionnelle de "sans nucléaire" a provoqué un tollé aux USA qui comptaient sur les Palau pour devenir leur base de retraite en cas de perte des Philippine lors d'un éventuel conflit. La renégociation du " Compact of Free association" a donné satisfaction aux Américains mais cela leur a coûté des millions de dollars en aide aux Palau. Le 1er octobre 1994, Palau devint une nation indépendante, mettant ainsi fin à 47 années de Trust Territory. La lutte pour l'indépendance des Palau a eu de tristes débuts. Le premier président fut assassiné en 1985 et trois ans plus tard son successeur fut trouvé mort apparemment suicidé d'un coup de feu. La situation s'est, semble-t-il, stabilisée depuis. Mais la renégociation du Compact for Free Association et l'acceptation du nucléaire associée à un nouveau style très occidental de gouvernement a provoqué des conflits entre les élus et les chefs coutumiers.

Les Palau sont divisées en 16 "états" : Aimeliik, Airai, Angaur, Hatobohei, Kayangel, Koror, Melekeok, Ngaraard, Ngarchelong, Ngardmau, Ngatpang, Ngchesar, Ngeremlengui, Ngiwal, Peleliu, Sonsoral .

Le "Compact of Free Association" est entré en application le 1er octobre 1994 qui est la date de l'indépendance. La constitution est antérieure et date du 9 juillet 1979. Le gouvernement est un gouvernement constitutionnel en libre association avec les USA.

Le gouvernement :

Il est composé :

 

Les dates importantes pour Palau :

1543 Découverte par l'explorateur espagnol, Ruiz Lopez de Villalobos.

1710 Redécouverte par l'Espagnol de Padilla.

1784 - 1800 Réclamé par la Grande Bretagne.

1875 Réclamé par l'Espagne (Islas Palaos).

1885 Réclamé par l'Allemagne.

1886 Confirmation de la possession par l'Espagne.

1899 Vente à l'Allemagne qui l'incorpore à ses possessions de Nouvelle-Guinée.

Oct. 1914 Occupation japonaise.

17 Déc. 1920 Occupation japonaise sous mandat de la Ligue des Nations.

1 Avr. 1922 Création du Bureau pour les Mers du Sud (South Seas Agency /Nan'yo Cho)

(qui inclut les îles Marshall, Palau, les Carolines et les Mariannes).

 

15 Sept./10 Oct. 1944 Occupation par les USA.

18 Juil. 1947 Partie du "Trust Territory" du Pacifique sous contrôle des Nations Unies.

1 Janv. 1981 Création de la République de Palau

1 Oct. 1994 Indépendance

 

Les dirigeants:

 

1899 - Oct. 1914 les gouverneurs de la Nouvelle-Guinée allemande

1899 - 3 Oct. 1914 les commandants de région des îles Caroline de l'Ouest (Yap et Palau)

Nov. 1897 - Nov. 1898 S. Cortes

1899 - 1909? Arno Senfft

1909 - 1910 Georg Fritz

1910 - 1914 ....

Oct. 1914 - 28 Déc. 1914 ....

28 Déc. 1914 - 6 Août 1915 Tatsu Matsumura ( 1868 - 1932)

6 Août 1915 - 1 Déc. 1916 Kichitaro Togo (1866 - 1942)

1 Déc. 1916 - 1 Déc. 1917 Masujiro Yoshida ( 1867 - 1942)

1 Déc. 1917 - 1 Déc. 1919 Yasujiro Nagata ( 1866 - 1923)

1 Déc. 1919 - 1 Avr. 1922 Kojoro Nozaki

1 Juil. 1918 - 1 Avr. 1922 Toshiro Tezuko

1 Avr. 1922 - 4 Avr. 1923 Toshiro Tezuko

4 Avr. 1923 - 11 Oct. 1931 Gosuke Yokota

12 Oct. 1931 - 21 Nov. 1931 Mitsusada Horiguchi

21 Nov. 1931 - 5 Fév. 1932 Kazuo Tawara

5 Fév. 1932 - 4 Août 1933 Masayuki Matsuda

4 Août 1933 - 19 Sept. 1936 Hisao Hayashi

19 Sept. 1936 - 9 Avr. 1940 Kenjiro Kitajima ( 1893 - 1957)

9 Avr. 1940 - 5 Nov. 1943 Shunsuke Kondo ( 1891? - 1966)

5 Nov. 1943 - 2 Fév. 1944 Ishiro Hosokaya ( 1888 - 1964)

1 Oct. 1991 - 24 Oct. 1994 Victor Hobson

2 Mars 1981 - 30 Juin 1985 Haruo Ignacio Remeliik (1934 - 1985)

30 Juin 1985 - 2 Juil. 1985 Thomas Ongelibel Remengesau président par intérim

2 Juil. 1985 - 25 Oct. 1985 Alfonso Rebohong Oiterong

25 Oct. 1985 - 20 Août 1988 Lazarus Eitaro Salii ( 1935 - 1988)

20 Août 1988 - 1 Janv. 1989 Thomas Ongelibel Remengesau

1 Janv. 1989 - 1 Janv. 1993 Ngiratkel Etpison ( 1925? - 1997)

1 Janv. 1993 - 1 Janv. 2001 Kuniwo Nakamura ( 1943)

1 Janv. 2001 - Thomas "Tommy" Remengesau, Jr. ( 1956)

Il n'y a pas de partis politiques mais plutôt des clans.

 Note : Palau est divisée en deux régions Eoueldaob et Babeldaob (Babelthuap). Le chef de plus haut rang à Eoueldaob (et à son avis de toutes les Palau) est l'Ibedul, chef d'Oreor (Koror)(nom rituel Ngerekldeu) Le chef de plus haut rang à Babeldoab est le Reklai, chef de Melekeok (nom rituel Ngetelngal) descendant d'une lignée de chefs de style Tmekei.

1783 - 1792 Ngiraidid Chorot "mlad er a burek"

1792 - .... Kingsos

.... - .... Ngiratachadong

.... - .... Meang Merikl "meringel a kemedil"

.... - 1867 Ngirachosarech "mlad er a soldau" (1867)

1867 - 1872 Meresou

1872 - .... Ngirchokebai

.... - .... Louch

.... - 29 Jan 1939 Tem

1939 - 19.. Ngiraked

19.. - 1972 Ngoriakl (1972)

1972 - Yutaka Miller Gibbons

1972 - 1974 Gloria Salii (f)

.... - .... Orakiruu

1800? Cheltuk

18.. - 18.. Okerangel

1880?- 1890? Temol

.... - .... Ngirachermang

.... - .... Soilokel

.... - 192. Rrull

192. - 19.. Tellei

1973? Lomisang

1978? Termeteet

1983? Siangeldeb Basilius

1991? John Ngiraked

1998? - Raphael Bao Ngirmang

 

 

vers index des cours....... to lectures index

vers index MICRONESIE

 

 

 

 Le KIRIBATI présentation......cartes.......

 

DESCRIPTION

La République du Kiribati se compose de 33 atolls répartis en trois groupes :

La surface totale des terres émergées du Kiribati est de 823 km² avec une surface maritime de 3 millions de km². Les Gilbert font 278 km², les Phoenix 30 km² et les îles de la Ligne 515 km². Les îles sont des atolls coralliens bas avec un lagon central entouré d'un chapelet d'îles étroites et allongées. La seule exception est l'île de Banaba qui est un atoll corallien surélevé qui culmine à 81 m, sans lagon central . Le peu de hauteur de ces îles les rend vulnérables à la montée des eaux (due au réchauffement planétaire - voir le cours sur TUVALU -) qui érode le littoral et réduit petit à petit la surface des îles. L'île la plus grande est Christmas (363 km²), la plus petite Tamana (4,8 km²). Les îles s'étirent sur 3 900 km de l'est à l'ouest et sur 2 000 km du nord au sud. Le climat est équatorial avec des alizés soufflant du nord-est de mars à octobre et une saison humide avec pluie et tempêtes d'octobre à mars. La température varie peu de 26 à 32 ° C. Les précipitations varient beaucoup d'une île à l'autre mais aussi d'une année à l'autre : de 400 mm à 3000 mm d'eau par an.

POPULATION

Selon les estimations de juillet 2003, le Kiribati est peuplé par 98 500 habitants avec un taux de croissance de 2,26% par an (en moyenne 4 enfants par famille) et une espérance de vie de 61 ans. Les habitants sont les I-Kiribati. Il s'agit majoritairement de Micronésiens avec quelques Polynésiens, les ressortissants des autres îles du Pacifique et les Européens sont peu nombreux. Le principal problème des îles est la surpopulation surtout dans les zones urbanisées comme Tarawa. Traditionnellement, les I-Kiribati sont tournés vers la mer : pêche et fabrication de bateaux qui ont fait leur réputation (voir la page en anglais "Canoes of the Kiribati Islands" extrait du site de Dame Jane Resture : Jane Resture's Oceania). Du fait de la surpopulation et comme ils sont de bons marins, un certain nombre s'engage sur les bateaux de commerce. Les principaux centres d'intérêt des insulaires sont la danse, les courses de pirogue, le football, le volley ball et des jeux traditionnels. L'anglais est la langue officielle mais le dialecte des îles Gilbert prédomine. Le fait que dans ce dialecte le groupe de lettres - ti se prononce -s explique que le nom KIRI-BATI se prononce en fait KIRI-BAS.

Les I-Kiribati sont à part égal de religion catholique et protestante (Eglise protestante congrégationaliste du Kiribati), mais les autres religions sont également représentées (religion Baha'i, mormons, musulmans, Saints des derniers jours).

La capitale est Tarawa (33 000 habitants) divisée en Tarawa Nord et Tarawa Sud (qui concentre 1/3 de la population du Kiribati) dont font partie l'îlot de Betio (qui est le plus peuplé) et celui de Bairiki (où se trouvent toutes les administrations gouvernementales). Le lagon de Tarawa est très pollué par les rejets de la ville qui contaminent aussi les eaux naturelles de l'île.

Les principaux ports sont Banaba, Betio, English Harbour, Canton. Il y a 670 km de routes, la plupart non goudronnées et une vingtaine d'aéroports dont seuls 4 ont une piste en ciment. La monnaie du pays est le dollar australien. Il y a 3 stations de radio et une de télévision qui n'était pas en activité en 2002.

 

FAUNE ET LA FLORE

La fine couche de sol sur les atolls ne permet qu'une faible végétation de broussailles le long du rivage, avec des pandanus et des cocotiers. Le seul mammifère natif est le rat polynésien. Mais les espèces d'oiseaux, de poissons et de coraux sont très diverses et abondantes.

 

ECONOMIE

A part les dépôts de phosphate, il y a peu de ressources naturelles sur ces îles. Les gisements rentables de phosphate ont été épuisés en 1979, année de l'indépendance. Ce sont ces gisements qui, avant 1979, participaient pour 45 % au le produit intérieur brut et pour 85 % aux exportations du pays. Depuis l'indépendance, le pays est privé de sa principale source de revenus. Une petite agriculture de subsistance est pratiquée sur ces îles. Les cultures de babai (taro), de bananes, de papayes, de fruits de l'arbre à pain sont réservées à l'usage local. Des efforts ont été faits pour développer un petit élevage de porcs, de poulets et de chèvres pour la consommation locale. Seuls le coprah et la pêche représentent la majorité des productions et des exportations. Les exportations de coprah vers le Bangladesh où il est utilisé pour la fabrication de cosmétique, rapporte environ 4 millions de dollars par an. Le développement économique souffre du manque d'artisans habiles, de l'insuffisance des infrastructures et de l'éloignement des marchés internationaux. Le tourisme est très peu développé sauf sur Christmas et ne représentait en 2003 qu' 1/5 du produit national brut. Le secteur privé et le secteur financier n'en sont qu'à leurs débuts. Selon des statistiques de 1998, l'agriculture représente 30% de l'activité, l'industrie 7% et les services 63%. Le pays ne réussit à équilibrer son budget que grâce à la vente des droits de pêche, de l'argent venant de ses marins qui travaillent sur les bateaux étrangers, surtout allemands (5 millions de dollars par an) et des aides internationales (Angleterre, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande et Chine). Ces aides représentent selon les années de 25 à 50% du produit national brut.

 

HISTOIRE

Les premiers occupants se sont installés sur les îles Gilbert et à Banaba il y a plus de 3 000 ans venant probablement des îles Carolines et des îles Marshall. Les îles Phoenix et les îles de la Ligne n'ont jamais été l'objet d'une occupation permanente mais plutôt temporaire ou occasionnelle. Les tout premiers occupants avaient la peau sombre et ils étaient de petite taille. Des navigateurs de grande taille et à la peau plus claire venant probablement de la région des îles Célébes, pratiquant le culte des ancêtres les ont vaincus. Ces guerriers venus sans leur famille se sont mélangés aux populations locales et ce mixage ethnique a donné un peuple de guerriers navigateurs ayant les caractéristiques des deux races. Une partie est restée dans les Gilbert mais les autres ont déferlé sur les Tuvalu et sont allés jusqu'aux Samoa dont ils ont été chassés au XIIIème siècle. Ceux restés dans les Gilbert étaient organisés en hameaux distincts sauf à Butaritari et à Makin où des chefs dirigeaient un ensemble de villages. Les I-Kiribati étaient alors connus pour être des guerriers redoutables, avec leur harpons en dents de requin aiguisées. A cause de leur isolement ces îles ont été ignorées des grands découvreurs espagnols, anglais et allemands et seulement visitées par des baleiniers, des marchands et des " blackbirders" (marchands d'esclaves). A la fin du XVIIIème siècle, deux Anglais , les capitaines Gilbert et Marshall ont découvert le groupe du centre et du nord des îles qu'ils ont nommé "îles Gilbert ". Quand ils ont découvert un autre groupe d'îles plus au nord, ils les ont nommées "îles Marshall". Les marchands revenus, vendent aux indigènes différents produits européens dont des armes. Ces armes vont servir à entretenir des guerres tribales entre les îles du Nord et celles du Sud et les couteaux en acier remplacèrent vite les coquillages acérés. Les premiers biens de consommation, tissus, outils, hameçons en acier, envahirent les îles et provoquèrent des désordres. L'arrivée des missionnaires contribua à améliorer la situation. Mais ce sont les Anglais qui se chargèrent de rétablir définitivement l'ordre : ils ont arrêté les violences, créé un système de gouvernement qui incluait , du moins au début, les chefs locaux, ramené le calme et protégé les intérêts de leurs ressortissants. En 1890, la grande Bretagne prend le contrôle des îles Ellice (Tuvalu). En 1892, le capitaine anglais Davis déclare les îles Gilbert et Ellice sous protectorat anglais, et en 1895, Tarawa en devient le centre administratif. En 1900 le géologue Albert Ellis découvre les importants gisements de phosphate de l'île de Banaba qui n'avait été revendiquée par personne. Les opérations d'extraction commencent aussitôt et l'Angleterre inclut Banaba dans le protectorat en 1901. En 1908, les Anglais déplacèrent leur capitale administrative sur Banaba. En 1916, les îles Ellice et les îles Gilbert avec en plus Union Island (Tokelau) forment la colonie anglaise des îles Gilbert et Ellice. En 1919, l'île de Christmas et les îles de la Ligne, puis les îles Phoenix en 1937 furent inclues dans cette colonie. En décembre 1941, les Japonais entrent en guerre et bombardent Banaba (alors appelée Ocean Island). Ils prennent Butaritari, Makin et Tarawa. En 1942, un raid de diversion des Américains sur Butaritari, amène les Japonais à prendre des mesures de représailles contre les Européens et les habitants des îles qu'ils déportent ou utilisent comme main d'oeuvre pour fortifier l'île de Betio dans l'atoll de Tarawa. En novembre 1943, Betio a été le théâtre d'un des plus sanglants débarquements de la guerre du Pacifique. La prise de l'îlot a demandé trois jours et à coûté un grand nombre de vies humaines dans les deux camps. Le mouvement pour l'indépendance commence à prendre forme à Tarawa en 1960, en même temps que dans les îles Salomon et à Fidji. Une série de structures gouvernementales sont progressivement mises en place jusqu'à la création, en 1967, d'une Chambre des Représentants et d'une Assemblée parlementaire. La date de l'indépendance avait été fixée à juin 1978, mais l'île de Banaba a voulu faire sécession en demandant à être placée sous la protection des Fidji (comme l'avait été l'île de Rabi). L'insurrection a été réprimée par les Anglais. Banaba abandonne l'idée de faire sécession au contraire des îles Ellice qui dés 1967 se sont rendues compte de leur manque de poids face aux îles Gilbert et qui, en 1974, se sont prononcées par référendum pour la séparation (obtenue en octobre 1975) pour devenir indépendantes en octobre 1978 sous le nom de Tuvalu. Le 1er juillet 1979, la République du Kiribati est proclamée. Elle comprend les îles Gilbert, les îles Phoenix, les îles de la Ligne et l'île de Banaba. Le Kiribati fait partie du Commonwealth britannique et a été admis aux Nations Unies en 1999.

Son système de gouvernement est de style parlementaire anglais avec un parlement et un président élus pour 4 ans. Les Conseils des Iles contrôlent les gouvernements locaux en étroite coopération avec les Anciens (unimane) des villages selon la tradition. La République est divisée en 3 unités administratives; les îles Gilbert, les îles de la Ligne, les îles Phoenix; il y a en plus 6 districts (Banaba, Central Gilbert, Line Islands, Northern Gilbert, Southern Gilbert, Tarawa) et 21 Conseils des îles - un pour chaque île habitée (Abaiang, Abemama, Aranuka, Arorae, Banaba, Beru, Butaritari, Kanton, Kiritimati, Kuria, Maiana, Makin, Marakei, Nikunau, Nonouti, Onotoa, Tabiteuea, Tabuaeran, Tamana, Tarawa, Teraina) Après une assez longue période de stabilité (1994-2003 avec le président Tebuoro TITO) on note au début de 2003 une certaine instabilité gouvernementale qui se traduit par le départ du Président Tion OTANG, moins de 4 mois après son élection, avec de nouvelles élections législatives en mai 2003 et présidentielles en juillet 2003

Le gouvernement :

il est constitué par :

un exécutif :

un chef de l'état qui cumule les fonctions de premier ministre. C'est le Président Anote TONG depuis le 10 juillet 2003. La Maison du Parlement choisit les candidats présidentiels parmi ses membres. Une élection générale au suffrage universel donne un président élu pour 4 ans. Le vice président est choisi par le président, c'est Onorio TEIMA. Aux élections de juillet 2003 les résultats ont été : Anote TONG 47.4%, Harry TONG 43.5%, Banuera BERINA 9.1%

un cabinet de 12 membres choisis par le président parmi les membres de la Maison du Parlement.

un législatif : un parlement à une seule chambre : la Maison du Parlement ou Maneaba Ni Maungatabu. Elle comprend 42 sièges : 40 élus par un vote populaire, deux membres d'office : l'attorney général et un représentant de Banaba. Ils sont élus pour 4 ans. Les dernières élections ont eu lieu en novembre 2002 pour le premier tour et en décembre 2002 pour le deuxième. (Les prochaines auraient dû avoir lieu en 2006.) Les résultats ont été : pour le BTK 17 sièges, pour le MTM 16, pour les indépendants 7, pour les autres 2 (dont l' attorney général) . Mais de nouvelles élections législatives ont eu lieu en mai 2003 qui ont donné : pour le BTK 16 sièges, pour le MTM 24, pour les nommés d'office 2.

un judiciaire :

une Cour d'Appel

une Haute Cour

des tribunaux

Les juges à tous les niveaux sont nommés par le président

Les Partis Politiques :

Boutokaan Te Koaua Party ou BTK [Taberannang TIMEON]

Maneaban Te Mauri Party ( Protège le Manaba)ou MTM [Teburoro TITO];

Maurin Kiribati Pati ou MKP

National Progressive Party ou NPP [Dr. Harry TONG]

Boutokanto Koaava (Les Piliers de la Vérité) ou BK

En fait ce ne sont pas des partis politiques au sens occidental, avec des quartiers généraux, des structures internes et des plate-formes électorales. Ce sont plutôt des factions ou des groupes d'intérêt.

 

 

Les dates importantes

9-16 Oct. 1892 Protectorat britannique sur les îles Gilbert et Ellice

26 Sept. 1901 Annexion par la Grande Bretagne de Banaba (Ocean Island)

12 Janv. 1916 Création de la Colonie Britannique

1916 - 1976 Inclusion dans les Territoires Britanniques du Pacifique Ouest

1916 - 1939 Les îles Phoenix deviennent une partie séparée des Territoires Britanniques du Pacifique Ouest

29 Fév. 1916 - 1 Janv. 1949 La Colonie inclut Union Island (Tokelau)

Déc. 1941 - 23 Nov. 1943 occupation par les Japonais (occupation d'Ocean Island 26 Aug 1942 - Aug 1945).

01 Oct. 1975 Séparation des îles Ellice qui deviennent les Tuvalu.

12 Juil. 1979 Indépendance des îles Gilbert qui deviennent la République du Kiribati.

20 Sept. 1979 Les U.S. A. reconnaissent les îles de Canton (Kanton), Enderbury, Hul (Orona), Birnie, Gardner (Nikumaroro), Phoenix (Rawaki), Sydney (Manra), McKean, Christmas (Kiritimati), Caroline, Starbuck, Malden, Flint et Vostok comme faisant partie du Kiribati

pour Banaba (Ocean Island )

3 Mai 1900 Cédée à la "British Phosphate Company (BPC) "par les chefs coutumiers.

28 Sept. 1901 British possession britannique, partie des îles Gilbert.

26 Août 1942 - Août 1945 occupation japonaise.

12 Juil. 1979 Partie de la République du Kiribati.

 

Les dirigeants avant l'indépendance:

Les Hauts Commissaires britanniques (Résident commissioners )

1892 - 1901 Charles Richard Swayne

1901 - 1909 W. Telfer Campbell

1909 - 1913 John Quayle Dickson

1913 - 1921 Edward Carlyon Eliot

1921 - 1926 Herbert Reginald McClure

1926 - 1933 Arthur Francis Grimble

18 Oct. 1933 - 19 Déc. 1941 Jack Charles Barley

Les commandants japonais

Déc. 1941 - Fév. 1943 .....

Fév. 1943 - Juil. 1943 Saichiro Tomonari

Juil. 1943 - 23 Nov. 1943 Keiji Shibazaki

Les Hauts Commissaires britanniques (Résident commissioners) suite

1941 - 1946 Vivian Fox-Strangways

1946 - 1949 Henry Evans Maude

1949 - 1951 William John Peel

1952 - 1961 Michael Louis Bernacchi

Mai 1962 - 1970 Valdemar Jens Andersen

1970 - 1971 Sir John Osbaldiston Field

Les Gouverneurs

01 Janv. 1972 - 1973 Sir John Osbaldiston Field

1973 - 1978 John Hilary Smith

1978 - 12 Juil. 1979 Reginald James Wallace

Les Premiers Ministres

Janv. 1972 - 1974 Reuben K. Uatioa

1974 - Mars 1978 Naboua Ratieta

Mars 1978 - 12 Juil. 1979 Ieremia Tienang Tabwai (NPP )

 

Les dirigeants après l'indépendance :

Les Présidents (beretitenti)

12 Juil. 1979 - 10 Déc. 1982 Jeremia Tienang Tabwai (NPP)

10 Déc. 1982 - 18 Fév. 1983 Rota Onorio

18 Fév. 1983 - 3 Juil. 1991 Ieremia Tienang Tabwai ( NPP)

3 Juil. 1991 - 24 Mai 1994 Teatao Teannaki (NPP)

24 Mai 1994 - 28 Mai 1994 Tekire Tameura

28 Mai 1994 - 1 Oct. 1994 Ata Teaotai

1 Oct. 1994 - 28 Mars 2003 Teburoro Tito (MTM)

28 Mars 2003 - 10 Juil. 2003 Tion Otang

10 Juil. 2003 - ...... Anote Tong (BTK) vice Président : Teima ONORIO

 

Les essais nucléaires sur l'île Christmas

En janvier et février 1956, l'île de Christmas est choisie pour servir de base aux essais nucléaires anglais : l'aéroport est modernisé, une base militaire construite et le nom de code "GRAPPLE" attribué. L'annonce des essais nucléaires date de juin de la même année. En juillet une petite ville de tentes est construite qui abrite plus de 2 000 marins, soldats et aviateurs, sans compter les équipages des navires dans le port et des scientifiques civils. Des bases d'enregistrements de données scientifiques sont établies sur les îles de Fanning et de Malden. Malgré la demande du gouvernement des îles Gilbert et Ellice, les Anglais ne jugent pas nécessaire de faire évacuer l'île par ses habitants et même, ils y font venir des ouvriers. Cependant, en février 1957, toutes les femmes et les enfants ainsi que le personnel administratif des plantations sont évacués sur l'île de Fanning où ils restent jusqu'au 22 juin 1957. Trois bombes d'une puissance de l'ordre de la mégatonne sont lancées par avions et explosent à l'altitude de 5000 m et à environ 50 km au sud de l'île entre le 15 mai et le 19 juin. Il est alors décidé d'utiliser l'île comme base pour les essais pendant 5 ans. Une jetée et un port sont construits, l'ancien aérodrome des Américains est amélioré et agrandi, avec des hangars et une tour de contrôle. Une autre piste d'atterrissage de 2000 m est créée sur le bras sud-est de l'île avec une route asphaltée jusqu'au village de Londres. Deux camps "Main Camp" (près de l'aéroport) et "Port Camp" (près de Londres) sont crées, avec tous les équipements pour abriter jusqu'à 4 000 hommes. En novembre 1957, deux essais de bombes H sont exécutés ainsi qu'une autre série d'avril à septembre 1958. Pour ces essais, les personnes présentes n'ont pas été évacuées vers l'île de Fanning, mais juste embarquées sur des navires stationnés en haute mer le temps des essais. Pour des essais de bombes de plus faible puissance, il n'a même pas été jugé nécessaire de procéder à une quelconque évacuation. A cause des vents d'est dominant, les dangers de radioactivité ont été considérés comme négligeables. Seul a été pris en compte le danger pour les yeux de l'éclair de l'explosion.

En 1959, avec les pourparlers de Genève sur l'arrêt des expériences nucléaires atmosphériques, l'activité a été réduite et le nombre d'hommes restreint à 1700 au Ier janvier 1960, puis à 300 en juillet de la même année. L'île de Christmas a alors été considérée comme une simple base de transit vers l'extrême-orient. Mais après 1959, les accords de Genève ont été battus en brèche et les militaires américains ont insisté pour reprendre les essais nucléaires, justifiant ces nouveaux essais par le besoin de tester en grandeur nature l'arsenal nucléaire américain et d'observer les dégâts infligés sur les équipements militaires. Entrait sûrement aussi en compte le désir de montrer aux russes la puissance américaine dans le jeu d'équilibre de la terreur de la guerre froide (voir ci-dessous l'article de Life Magazine de 1962, justifiant ces nouveaux essais). Le président Kennedy donne finalement son accord et obtient des Anglais que ces nouveaux essais aient lieu à Christmas sous le nom de code de "DOMINIC".

Le 15 février 1962, les Américains ouvrent de nouveau le camp de Main Camp et lors du premier essai, le 25 avril, il y a plus de 3500 Anglais et Américains sur l'île. Une série de 24 tirs est conduite jusqu'au 11 juillet et d'autres essais ont lieu sur l'île de Johnston (possession américaine) à 1800 km plus au nord-ouest. L'évacuation avant les essais n'a pas été jugée nécessaire jusqu'à ce que les personnels et les habitants sur l'île ne deviennent inquiets. Les évacuations totales ont donc repris avant les essais mais rapidement, le nombre des personnes évacuées a diminué pour ne plus représenter que la moitié puis le tiers des gens présents sur l'île. Peu de précautions sont prises, les gens étant libres de faire ce qu'ils voulaient, sauf de regarder l'éclair atomique sans protection.

La reprise de nouvelles négociations sur l'interdiction des essais nucléaires atmosphériques mettent fin à ces essais américains sur Christmas. L'établissement d'une base pour suivre les satellites, un moment envisagé, est abandonné et les derniers Américains quittent l'île fin septembre 1962. Les Britanniques, toujours présents sur l'île, se retirent petit à petit. En juin 1964, un dernier inventaire est fait, les appareillages obsolètes ou dangereux sont immergés dans l'océan et la base est fermée le 29 juin.

En avril 1970, les Américains sont brièvement réapparus sur l'île, lors de l'amerrissage de la capsule de la mission Apollo 13. Une étude (opération "Hard Look") entreprise par les Anglais ne trouve aucune trace de radioactivité sur l'île. En 1975, un autre examen, entrepris cette fois par les Américains, montre que le niveau de radioactivité est plus faible que dans la plupart des grandes villes américaines. Il semble cependant que ces rapports veulent donner une bonne conscience aux Anglais et aux Américains qui, malgré tout, se sont rendus coupables de graves négligences sanitaires lors de ces essais en n'évacuant pas, ou seulement en partie, les personnes résidant sur les lieux avant les essais. Pourtant en 1962, lors des derniers essais, les dangers des radiations atomiques étaient bien connus. Ces rapports lénifiants expliquent peut-être aussi le manque de réaction des populations locales, très différent de celui des habitants des atolls voisins de Bikini qui ont accusé les Américains et qui ont demandé et obtenu des réparations après avoir été en justice.

 

vers index des cours....... to lectures index

vers index MICRONESIE

 

Les îles MARSHALL : présentation.........cartes

 

DESCRIPTION :

La République des îles Marshall comprend plus de 1 225 îles et îlots répartis en 34 îles et atolls coralliens ( 30 atolls : Enewetok,Ujelang, Bikini, Allinginae, Wotho, Ujae, Rongelap, Rongerik, Kwajalein, Lae, Namu, Allinglaplap, Namorik, Taongi, Bikar, Urik, Taka, Likiep, Ailuk,, Wotje, Erikub, Jabwot, Jaluit, Ebon, Maloelap, Aur, Majuro, Arno, Mili, Knox, et 4 îles Mejit, Kili, Lib, Jemo). Ils forment deux lignes parallèles d'environ 1 200 km, allant du nord au sud et séparées d'environ 200 km. La surface des terres émergées est d'environ 180 km² pour une surface maritime de 1 500 000 km². L'île la plus large, Wotje, dans l'atoll du même nom, a moins de 2 km de largeur. Le point le plus haut est d'environ 10 mètres et se situe sur Likiep. Les deux chaînes parallèles portent le nom de Ralik (ce qui veut dire : soleil couchant) pour celle située le plus à l'ouest et celui de Ratak (soleil levant) pour celle située le plus à l'est.

Ce sont des atolls coralliens bas ou des îles basses et sableuses.

Le climat est plus ou moins chaud et humide selon la situation géographique des îles. Généralement, les îles du Nord sont moins humides que celles du Sud. La saison humide va de mai à novembre. Les grosses tempêtes tropicales et les cyclones sont rares. Les îles sont sur la frange extérieure de la zone des cyclones. La température moyenne est de 27° C.

 

POPULATION :

La population est estimée à plus de 56 000 habitants (chiffres de juillet 2003) répartie essentiellement sur les atolls de Kwajalein (10 000 habitants) et de Majuro (env. 30 000 habitants) qui est la capitale et le centre administratif de la République. A part les soldats américains cantonnés sur Kwajalein, il y a environ 2700 travailleurs civils américains sur cette base militaire. Le reste de la population de la République est constituée de Micronésiens originaires des îles Marshall. L'importante présence américaine a entraîné une occidentalisation du mode de vie, surtout à Kwajalein et à Majuro, mais cela ne se retrouve guère au niveau de la structure de la société, surtout celle des îles extérieures, qui reste très hiérarchisée comme dans le passé, avec une grande autorité morale des chefs coutumiers. Ces sociétés sont tournées vers la mer et traditionnellement, ces insulaires sont de grands navigateurs et de bons constructeurs de bateaux. Ce sont eux qui ont inventé les "cartes en bouts de bois", véritables cartes marines où les intersections des brindilles, matérialisées par des coquillages, représentent les îles.

représentation des îles Marshall avec une "carte en bouts de bois"

Poissons et crustacés constituent l'essentiel de l'alimentation autre que les légumes et les fruits. Les repas traditionnels sont à base de fruits de l'arbre à pain, d'arrow-root, d'ignames, de taro et de courges. Mais avec l'occidentalisation, l'alimentation de type américain a pris le dessus avec pour conséquence l'augmentation des problèmes de santé tels que obésité, diabète, hypertension et alcoolisme.

Les principaux problèmes actuels de la population sont au nombre de trois :

Les habitants sont de religion chrétienne et sont surtout protestants. L'anglais et les dialectes des îles Marshall (dialectes issus d'un mélange de malais et de polynésien) sont les langues officielles et les plus parlées, mais le japonais est aussi pratiqué. On estime que 93% de la population sait lire et écrire.

La monnaie est le dollar américain.

Il y a 3 émetteurs de radio (en plus des 2 de l'armée américaine à Kwajalein) et 2 émetteurs de télévision, tous les deux appartenant à la base militaire de Kwajalein.

Les communications se font par les 64 km de routes goudronnées sur Majuro et Kwajalein, et par des pistes de latérite, de soupe de corail ou de graviers pour les autres îles. Il y a un seul grand port à Majuro où est aussi la capitale, qui s'étend sur les 3 îlots de Delap, Uliga et Darrit (Rita) pour former la municipalité D-U-D, et une quinzaine d'aéroports dont seuls 4 ont une piste en dur assez longue.

Le journal local est l'hebdomadaire de Majuro : Marshall Islands Journal.

 

FAUNE ET FLORE

C'est la flore et la faune habituelle des atolls coralliens, cocotiers, herbe rase et buissons, mais dégradée par la surpopulation de certaines îles, la pollution et les anciens essais nucléaires.

La faune et la flore marines sont beaucoup plus représentées et diversifiées que la flore et la faune terrestre. Des centaines d'espèces de coraux se trouvent dans les lagons ainsi que 250 espèces de poissons de récif et même 5 espèces de tortues marines. Baleines, dauphins, marsouins fréquentent les eaux de la République. quelques 70 espèces différentes d'oiseaux ont été identifiées dont 30 espèces d'oiseaux de mer. Le rat polynésien est le seul mammifère de l'îles, tandis que les reptiles sont représentés par une douzaine d'espèces différentes de lézards et même un rare serpent aveugle. Les crabes des cocotiers sont nombreux et appréciés pour leur chair.

Les cocoteraies sont les plantations les plus importantes de ces îles. Poussent également des arbres à pain, des taros, des patates douces, des courges, du tapioca et des bananiers. toute la terre appartient à des familles ou à des clans : il n'y a ni réserves ni parcs nationaux.

 

ECONOMIE

Ces îles n'ont aucune ressource naturelle.

La production agricole est surtout tournée vers une agriculture de subsistance, la petite production commerciale de coprah et de fruits de l'arbre à pain s'étant effondrée après la sécheresse de ces dernières années. Une agriculture vivrière se pratique dans de petites fermes pour l'usage local.

L'industrie se limite à un petit artisanat de sculptures sur bois, de vanneries à partir de feuilles de cocotiers et de pandanus, d'objets en coquillages, mais aussi au traitement du coprah et aux conserves de thon.

L'industrie du tourisme (moins de 10% des emplois) reste le principal espoir de revenus dan le futur.

La pêche au thon, favorisée par le déplacement d'El Ninõ qui a amené les bancs de thons dans les eaux territoriales des Marshall, ainsi que la vente de licences de pêche aux étrangers sont actuellement une importante source de revenus (4 millions de dollars en 1998).

Mais la crise en Asie qui réduit le tourisme et les investissements étrangers, les dégâts de la sécheresse de ces dernières années, les restrictions dans la politique gouvernementale (le gouvernement ayant fait de mauvais placements avec l'aide financière américaine), la récession dans le secteur du bâtiment et la diminution des renouvellements dans l'attribution des licences de pêche sont à l'origine de grandes difficultés et explique que le taux de croissance de ces dix dernières années n'ait pas dépassé 1%. Ce sont les Etats-Unis qui tiennent à bout de bras l'économie de la République par des subventions répétées aux divers titres du Compact of Free Association (fini en 2001 : un milliard de dollars donnés) , de la "location" de l'atoll de Kwajalein à l'armée américaine (30 millions de dollars par an pendant 30 ans) de l'aide humanitaire après les années de sécheresse, de l'abandon des poursuites engagées pour le dédommagement des préjudices causés par les essais nucléaires ( 240 millions de dollars donnés aux victimes, mais les habitants de Bikini trouvant cette somme insuffisante, font appel) et de la renégociation depuis 1999 du Compact (les chances de renouvellement et même d'augmentation de l'aide sont fortes car la République a une carte maîtresse : l'atoll de Kwajalein, indispensable à l'armée américaine pour ses essais de missiles balistiques et d'interception de missiles dans le cadre de projets type "Guerre des étoiles").

On peut donc conclure que, actuellement, la principale source de revenus de la République qui lui permet d'équilibrer son budget est le gouvernement des Etats-Unis qui, à titres divers, la pourvoit largement en fonds.

 

HISTOIRE

Les premiers Micronésiens sont arrivés aux îles Marsahall entre 500 et 2000 avant JC. On ne sait que peu de choses à leur sujet. Les Marshall n'ont jamais été totalement unifiées sous un seul chef. Parfois un ensemble d'atolls voire toute une chaîne (la chaîne Ralik) ont été sous la domination d'un seul individu mais cela n'a été que temporaire. Chaque chef avait cependant un contrôle et une autorité absolus sur les terres qu'il dominait et, vu l'exiguïté du territoire, qui lui étaient souvent contestées. en 1494, le traité de Tordesillas attribua la possession de toute le Micronésie à l'Espagne. Mais les Marshall, en dehors des grandes routes du commerce ont été, pour cette raison, délaissées par les Européens. En 1525, l'Espagnol Alonzo de Salazar a été le premier Européen explorer ces îles, mais l'Espagne ne cherche pas à les coloniser. Deux cents ans plus tard, en 1788, le capitaine anglais John Marshall fit escale sur l'atoll de Mili et nomma le groupe d'îles de son nom. En 1800, l'explorateur russe Otto von Kotzebue dressa la carte détaillée des îles.

Les marchands et les baleiniers sont arrivés en masse mais rapidement ils ont été découragés par l'attitude agressive et meurtrière des indigènes. Quand le climat violent commença à diminuer, les missionnaires arrivèrent : les premiers furent les protestants qui sont arrivés en 1857. Ils ont construit des églises et des écoles et ont commencé à miner le pouvoir ancestral et traditionnel des chefs coutumiers. Les Allemands ont annexé les Marshall en 1885 mais ont laissé l'importante compagnie Jaluit Gesellschaft gérer ces îles jusqu'en 1906.

En 1914, ce sont les Japonais qui ont pris le contrôle des Marshall, les ont colonisées et ont installé de grandes bases fortifiées sur beaucoup de ces îles. Durant la Seconde Guerre mondiale, en 1944, les Américains ont débarqué et ont pris Kwajalein et Majuro rapidement aménagées en bases aériennes. En quelques semaines, ce sont près de 30 îles qui sont tombées.

Tout de suite après la fin de la guerre, les Américains ont commencé leurs essais de bombes atomiques sur Bikini et sur Enewetok, puis, plus tard ont établi sur Kwajalein un site d'essai de missiles à longue portée. La décontamination des zones touchées par les essais nucléaires s'est vite révélée délicate et sans effets garantis. L'ironie de la situation est que le gouvernement de la République des îles Marshall envisage très sérieusement, dans sa recherche à faire rentrer des capitaux, de constituer sur cet atoll, moyennant finances, une décharge des déchets atomiques provenant des centrales nucléaires d'Asie et d'Amérique du Nord.

En 1973, les îles Marshall se retirent du Congrès de la Micronésie et leur nouvelle constitution devient effective en mai 1979. En 1986, la signature du Compact for Free Association est la déclaration officielle de l'indépendance de la République des îles Marshall. Cependant, l'atoll de Kwajalein, avec ses restrictions d'accès, reste la propriété de l'armée américaine (depuis 1964 jusqu'à officiellement 2016) sous le nom de USAKA.

Depuis 1999, le Compact signé pour 15 ans à l'origine, est renégocié avec de grandes chances de succès, voire d'augmentation, à cause de l'importance que les USA attachent à leur base de Kwajalein. De plus l'indemnisation des habitants de Bikini qui avaient intenté un procès vis à vis des Etats-Unis à cause des préjudices subis lors des tests nucléaires des années 50, a été approuvée par les USA mais les habitants de Bikini ayant trouvé les indemnités insuffisantes se sont pourvus en appel.

En 1997 et 1998, les îles ont été touchées par le phénomène El Niño, ne recevant quasiment pas de pluie ce qui a déclenché une sécheresse surtout sur Majuro et Ebeye. La république est en désaccord avec les Etats-Unis sur l'indemnisation des habitants de Bikini et sur le statut de l'île de Wake

Le gouvernement :

C'est un gouvernement en libre association avec les Etats-Unis d'Amérique depuis le 21 Octobre 1986. Il est constitué de 33 districts : Ailinginae, Ailinglaplap, Ailuk, Arno, Aur, Bikar, Bikini, Bokak, Ebon, Enewetak, Erikub, Jabat, Jaluit, Jemo, Kili, Kwajalein, Lae, Lib, Likiep, Majuro, Maloelap, Mejit, Mili, Namorik, Namu, Rongelap, Rongrik, Toke, Ujae, Ujelang, Utirik, Wotho, Wotje.

Il est constitué :

 

Les Marshall et les essais nucléaires américains

Durant la période du 30 juin 1946 au 18 août 1958, les USA procédèrent à 67 essais nucléaires atmosphériques ou de surface dans les îles Marshall : 43 sur l'atoll d'Enewetak et 23 sur celui de Bikini. Au départ, en décembre 1945, le président Trumann approuva des essais grandeur nature de l'arme atomique sur des navires de guerre déclassés. Ce fut le lagon de Bikini qui fut choisi à cause de sa situation géographique éloignée des grandes routes commerciales. Il s'agissait de bombes atomiques "classiques" et de plusieurs bombes à hydrogène d'une puissance variant de quelques mégatonnes à plus de 15 mégatonnes (soit plus d'un millier de fois la bombe d'Hiroshima). La première bombe à hydrogène américaine a été larguée sur Bikini en mars 1954 (opération Bravo) et a pulvérisé un des îlots de l'atoll, projetant des retombées radioactives jusqu'à Rongelap et Allinginae. Il est à noter que sur le millier d'essais nucléaires atmosphériques, de surface, sous-marins ou souterrains entrepris par les USA entre 1945 et 1988, 80% des essais atmosphériques ont eu lieu dans les Marshall. Du fait que certains essais aient été effectués contre l'avis des météorologues à cause de vents soufflant vers des zones habitées, ce sont non seulement les atolls de Bikini et d'Enewetak mais aussi les atolls voisins Rongelap, Rongerik et Allinginae qui ont été contaminés. Les populations des atolls de Bikini et d'Enewetak ont été transférées au nom du "bien pour l'Humanité et pour mettre fin aux guerres dans le monde "selon l'expression du gouverneur militaire des Marshall. Ainsi, le chef Juda (cela ne s'invente pas !) chef coutumier de Bikini a été convaincu d'amener ses 167 concitoyens sur l'atoll de Rongerik en attendant de retourner sur leur atoll quand les tests seraient finis. (ceux d'Enewetak furent conduits sur l'atoll d'Ujelang). Ils ne savaient pas qu'il y aurait 23 tests à 150 m au-dessus du lagon et que la radioactivité serait importante. Comme ils mouraient de faim sur Rongerik, du fait d'une alimentation non adaptée, les Américains les envoyèrent deux ans plus tard sur Kwajalein, puis sur Kili. En 1970, il leur a été affirmé qu'ils pouvaient sans risque retourner sur Bikini. Les 150 personnes qui sont revenues ont retrouvé l'atoll entièrement ravagé par les explosions nucléaires et sans aucune végétation. Ils y sont néanmoins restés et en huit années furent si fortement contaminés par le césium radioactif présent dans leur alimentation qu'ils durent être de nouveau évacués de l'atoll. De ce fait et dans le but de le ramener dans son état d'avant les essais nucléaires, l'atoll a été considéré comme un cas d'école pour la décontamination radioactive et de nombreuses expérimentations ont été conduites pour empêcher la concentration de césium 137 radioactif dans la végétation, sans pouvoir préjuger quelles seraient les conséquences en cas d'utilisation de ces végétaux pour l'alimentation (l'organisme humain concentrant avec le temps, même les petites quantités de césium 137). La présence humaine est donc possible à condition de ne pas manger les fruits et légumes pouvant pousser sur l'île, car si le sol renferme encore des traces de césium 137, l'air, l'eau et les poissons ne sont plus contaminés. Ceci explique pourquoi, en 1996, l'atoll de Bikini a pu sans danger être ouvert au tourisme et des hôtels construits. En effet la présence dans des eaux peu profondes des épaves de navires prestigieux (porte-avion USS Saratoga, cuirassé japonais Nagato, cuirassés américains, sous-marins et destroyers coulés lors des essais de surface de 1946) intéresse de nombreux amateurs de plongée sous-marine. La république des Marshall compte sur cet attrait pour faire démarrer une activité touristique qui pourrait être une providentielle source de revenus (plus de 500 000 dollars en 2001). Mais en attendant, c'est l'état américain qui contribue à cette rentrée de revenus. En effet au terme de la section 177 du Compact of Free Association, les USA reconnaissent leur responsabilité dans les dommages occasionnés aux habitants des Marshall et s'engagent, si les poursuites judiciaires sont abandonnées, à verser 150 millions de dollars pour servir de base à un fonds d'aide censé générer 270 millions de dollars en 15 ans (la durée du Compact) ce qui permettrait de reverser deux millions de dollars par an jusqu'en 2001 pour les frais médicaux et d'indemniser les habitants de Bikini, Enewetak, Rongelap et Utrik. Cette même section 177 prévoyait la création d'un tribunal chargé de juger le bien-fondé des plaintes et d'attribuer les indemnisations. Ce tribunal a commencé à siéger en 1988. En 1991, un programme d'indemnisation commence à être mis en place. Le Tribunal a estimé devoir payer 100 millions de dollars d'indemnisation jusqu'en 2001, mais le budget prévu qui n'est que de 45 millions de dollars est resté inchangé et le tribunal a donc limité les paiements immédiats à 25% des sommes estimées. Les habitants des atolls touchés, trouvant ces indemnités insuffisantes ont donc fait appel et ceci se retrouve dans les re-négociations en cours du Compact arrivé à échéance en 2001.

 

 

Les dates importantes

1529 découverte par l'Espagnol De Saavedra

1799 nomination d'après le nom du capitaine anglais Marshall

1874 réclamation en bonne et due forme par l'Espagne

22 Oct. 1885 les îles sont vendues par l'Espagne à l'Allemagne qui laisse la Jaluit Gesellschfat s'en occuper

13 Sept. 1886 déclaration du protectorat allemand et administration par un fonctionnaire allemand et non plus par la Compagnie Jaluit

1 Avr. 1906 partie de la Nouvelle-Guinée allemande sous le nom administratif de district de Jaluit

3 Oct. 1914 occupation japonaise

17 Déc. 1920 mandat de la Ligue des Nations accordé aux Japonais et création de l'Agence des Mers du Sud.

1935 le japon annexe les îles sous mandat.

23 Fév. 1944 occupation américaine

18 Juil. 1947 Partie des " UN Trust Territory of the Pacific Islands"

1 Mai 1979 Autonomie sous le nom de République des îles Marshall (Republic of the Marshall Islands).

21 Oct. 1986 dissolution des Trust Territories et signature du Compact of Free Association

22 Déc. 1990 indépendance finale. Le Conseil de Sécurité de Nations Unies ratifie la fin des Trusteeship

 

Les dirigeants :

vers index des cours....... to lectures index

vers index MICRONESIE

 

 

LES ILES MARIANNES DU NORD : présentation.cartes

 

DESCRIPTION

Les Mariannes sont à la limite de l'océan Pacifique et de la mer des Philippines. L'archipel comporte 17 îles dont les 16 les plus au nord forment le Commonwealth des îles Mariannes du Nord et la 17ème est Guam, la plus au sud, qui est une nation à part. L'archipel va du nord au sud sur environ 550 km de l'île de Farallon de Pajaros à celle de Rota. La surface totale des terres émergées est de 475 km². Les îles sont , du nord au sud, Farallon de Pajaros, les 3 îles qui forment Maug, Asuncion, Agrihan, Pagan, Alamagan, Guguan, Sarigan, Anatham, Farallon de Mednilla, Managha, Saipan, Tinian, Aguijan, Rota. L'île de Saipan est la plus grande (116 km²). Toutes les îles sont des îles hautes calcaires (au sud) ou volcaniques (au nord). La plus basse est Tinian (200 m de haut). Le point culminant (965 m) de l'archipel est sur l'île d'Agrihan. C'est la seule partie de la Micronésie où des volcans sont encore en activité (éruption sur l'île de Pagan en 1981).

Le climat est tropical et marin, modéré par des vents du nord-est, avec de faibles variations de température selon les saisons. La saison sèche est de décembre à juin et la saison humide de juillet à novembre avec possibilité de typhon d'août à novembre.

 

POPULATION

Selon les estimations de juillet 2003, la population est d'environ 80 000 habitants, avec un taux de croissance de 3,37% et un âge moyen de 76 ans. La majorité des habitants se trouve sur Saipan (plus de 50 000) mais les îles de Tinian et de Rota ont quelques milliers d'habitants. La plupart des îles volcaniques du Nord ne sont pas habitées en permanence. Approximativement la moitié de la population est constituée d'étrangers résidents (Philippins, Chinois, Coréens, Japonais, Européens) et 75% de la moitié restante sont des Chamorro (le peuple d'origine), le reste de la population étant originaire des Carolines et d'autres îles micronésiennes. L'actuelle culture chamorro est un mélange des anciennes coutumes avec un apport espagnol, le tout largement influencé par une occidentalisation à l'américaine.

Les habitants sont en très grande majorité catholiques mais les vieilles croyances et certains tabous subsistent. Si l'anglais est la langue officielle, 86% des habitants parlent chez eux une autre langue. Les autres langues pratiquées sont le chamorro et les dialectes des Carolines. On estime que 97% de la population sait lire et écrire.

On dénombre 6 aéroports dont 3 ont des pistes en dur et 1 héliport. Les principaux ports sont sur Saipan et Tinian.

Il y a 6 émetteurs radio, 1 de télévision sur Saipan et bientôt un sur Rota, ainsi que 2 chaînes câblées et 2 journaux quotidiens locaux : le Saipan Tribune et le Marianas Variety.

La monnaie est le dollar américain.

 

FAUNE ET FLORE

Sur les îles du Nord on trouve des buissons, des étendues herbeuses avec quelques arbres. Les cocotiers poussent sur les collines à faible pente. Dans les îles du Sud, on trouve une petite agriculture de fruits et légumes à Rota et à Tinian. Hibiscus, bananiers cocotiers et flamboyants sont partout omniprésents. Sur l'île de Saipan, les bombardements de la dernière guerre ont été si dévastateurs que l'on a été obligé de semer par avion des plants de Tangan qui se sont développés au détriment de la flore locale surtout dans la partie nord de l'île.

 

ECONOMIE

L'économie est très largement soutenue par les Américains. Le gouvernement est le premier employeur.

La seconde source de revenus est le tourisme qui emploie presque la moitié des travailleurs et rapporte le quart des revenus de l'état. Les touristes surtout japonais sont cependant en diminution du fait de la crise au Japon.

Le secteur agricole consiste en fermes produisant des noix de cocos, des fruits de l'arbre à pain, des tomates et des melons. Un peu d'élevage est aussi pratiqué.

L'industrie est en majeure partie une industrie du vêtement qui emploie plus de 17 500 travailleurs essentiellement des Chinois. Il existe aussi un petit artisanat local.

Il est à noter que sur une population active de 37 500 personnes, 6 000 sont des locaux et 29 000 sont des travailleurs étrangers sous-payés. Les 2 500 restant sont des chômeurs indigènes. Le niveau de vie est un des plus bas des territoires sous contrôle américain de cette partie du monde.

 

HISTOIRE

Les îles ont été peuplées par les Chamorro vers 1 500 avant JC. D'abord nommées "Islas de Ladrones" (Iles des voleurs) par Magellan en 1521, les îles ont été renommées "Las Marianas" par le prêtre espagnol Luis Diego Sanvitores, en l'honneur de la reine d'Espagne Maria Ana d'Autriche. En 1690, les Espagnols se sont emparés d'une grande partie des Chamorro et les ont envoyés sur Guam pour mieux les convertir au catholicisme. Sur Rota de nombreux indigènes ont réussi à s'enfuir et à se cacher dans les collines. Puis, en 1885, quand les Espagnols ont complètement assujetti toutes les îles, les Chamorro hispanisés de Guam ont été encouragés à revenir, bien que des indigènes originaires des Carolines, venus en 1820, aient pris les meilleures terres. En 1899, ces îles comme les autres possessions espagnoles du Pacifique ont été vendues aux Allemands qui ont développé l'agriculture, la pêche et la production de noix de coco et de coprah. Puis, à la fin de la Première Guerre mondiale, les Japonais s'en sont emparés et y ont développé une florissante culture de la canne à sucre. A la veille de la Seconde Guerre, il y avait plus de 45000 Japonais soit 10 fois plus que de Micronésiens. Les Mariannes ont été l'objet de durs combats entre Américains et Japonais en juin et juillet 1944. Les bombardements avant les débarquements ont ravagé certaines des îles. C'est ici que les Américains ont utilisé les bombes au napalm (sorte d'essence gélifiée qui s'enflammait en touchant le sol) pour la première fois. C'est également là qu'ont eu lieu les combats aériens qui ont décimé l'aviation japonaise et qui ont été nommé "tir au pigeons des Mariannes" (Marianas Turkey Shoot) par les Américains. Une fois conquises, les îles surtout Tinian furent transformées en bases avancées américaines pour l'attaque des îles japonaises. C'est de Tinian qu'ont décollé les bombardiers B 29 qui ont lancé les premières bombes atomiques sur le Japon, à Hiroshima et à Nagasaki. Après la guerre, les Américains n'ont pas cherché à reconstruire l'économie du pays mais ont apporté tout ce qui était nécessaire. De 1948 à 1962, la moitié nord de l'île de Saipan a été bouclée et interdite pour servir de terrain de manoeuvres à l'armée américaine. de même l'île de Tinian est "réservée" de nos jours encore à l'armée américaine. C'est aussi en 1962 que l'administration de la tutelle des Nations Unis s'est installée sur Saipan. En 1961, Saipan et Rota avaient demandé à être intégrées avec l'île de Guam, mais par un référendum en 1969, les habitants de Guam ont rejeté ce projet. En 1970, les Mariannes ont décidé non pas de demander leur indépendance mais plutôt de se rapprocher des USA. des négociations ont commencé en 1972. Un statut de Commonwealth avec les USA fut décidé : en juin 1975, les Mariannes ont voté pour devenir un Commonwealth des Etats-Unis et ont ainsi été le premier des territoires sous tutelle à sortir de la tutelle. En 1978, un nouveau gouvernement et une nouvelle constitution ont été mis en place. En 1986, le statut de Commonwealth entre en vigueur et les Mariannes obtiennent le droit à un gouvernement autonome mais avec la citoyenneté américaine pour les habitants tandis que les Etats-Unis s'occupent de la politique étrangère. Les îles sont divisées en quatre municipalités : les îles du Nord, Saipan,Tinian, Rota.

 

le gouvernement :

Il est composé

Il y a 3 grands partis politiques : le parti de la Convention, le parti républicain et le parti démocrate.

 

Les dates importantes: 

6 Mars 1521 découverte par Magellan (Las Islas de las Velas Latinas [les îles des voiles latines]).

1564 l'Espagne proclame sa souveraineté (Las Islas de Los Ladrones [Iles des Voleurs]).

16 Juin 1668 colonie espagnole des Islas de las Marianas (îles Mariannes) administrée par Mexico

1817 administration par les Philippines.

12 Fév. 1899 vente à l'Allemagne (Marianen Inseln) rattachées à l'administration de Nouvelle-Guinée

14 Oct. 1914 occupation japonaise.

17 Déc. 1920 mandat de la Société des Nations

1 Avr. 1922 partie de l'Agence des Mers du Sud japonaise

19 Juin 1944 occupation U.S. (sur Tinian depuis le 1 er Août 1944)

18 Juil. 1947 Partie des territoires du Pacifique sous la tutelle des Nations Unies

9 Janv. 1978 statut de Commonwealth.

4 Nov. 1986 sortie de la tutelle

22 Déc. 1990 le Conseil de Sécurité ratifie la sortie de la tutelle.

 

Les dirigeants

 

12 Fev. 1899 - Oct. 1914 les gouverneurs de la Nouvelle Guinée allemande

1 Avr. 1922 - 2 Fév. 1944 les Administrateurs de l'Agence des Mers du Sud.

1899 - 1907 Georg Fritz

c.1909 - 1910? Karl Kirn

1910 - 14 Oct. 1914 ....

9 Janv. 1978 - 11 Janv. 1982 Carlos S. Camacho Dem

11 Janv. 1982 - 9 Janv. 1990 Pedro Pangelinan Tenorio Rep

9 Janv. 1990 - 9 Janv. 1994 Lorenzo I. De Leon Guerrero Rep

9 Janv. 1994 - 12 Janv. 1998 Froilan Cruz Tenorio Dem

12 Janv. 1998 - 14 Janv. 2002 Pedro Pangelinan Tenorio Rep

14 Janv. 2002 - 9 janvier 2006 Juan Nekai Babauta Rep

9 janvier 2006 - ....... Benigno R. FITIAL

 

abréviation pour les partis: CP = Covenant Party; Dem = Democratic Party (libéral, centre-gauche);

Rep = Republican Party (conservateur, centre-droit)

 

 

 

vers index des cours....... to lectures index

vers index MICRONESIE

 

 

 

  © 2007

Tous droits réservés. Site protégé par copyright.

Aucune page ou partie de ce site ne peut être reproduite sans l'accord préalable de Sonia Lacabanne.